Ce projet vise précisément à mieux comprendre le lien potentiel entre une exposition de la femme enceinte aux phtalates et la « rupture prématurée des membranes fœtales ». Cette pathologie, qui touche 3 % des grossesses et représente 30 % de la prématurité, est en effet devenue ces dernières années un véritable problème de santé publique du fait notamment de ses conséquences graves sur le développement et l’apprentissage de l’enfant.
L’équipe se propose d’étudier les mécanismes moléculaires à l’œuvre dans des cultures de cellules issues de membranes fœtales exposées chroniquement aux phtalates. Le rôle inflammatoire de ces substances sera particulièrement exploré.
La présence d’autres plastifiants, développés par les industriels pour remplacer les phtalates, sera pour la première fois quantifiée dans le liquide amniotique de femmes enceintes. Leur impact sur les cellules en culture sera enfin évalué pour vérifier si leur moindre toxicité, avancée par les industriels, est réelle.