Depuis 2012, la maladie de Parkinson est considérée comme maladie professionnelle chez les agriculteurs, exposés de manière prolongée aux produits phytosanitaires. Néanmoins, les mécanismes cellulaires et moléculaires en jeu ne sont toujours pas connus. Dans des études préliminaires, l’équipe porteuse du projet a découvert que l’exposition aux pesticides de la famille des carbamates inhibe l’activité d’une enzyme appelée Park7. Or celle-ci a un rôle majeur pour prévenir la « glycation des protéines », une modification délétère pour les cellules et les tissus. De plus, la glycation a récemment été pointée comme favorisant les agrégats protéiques pathologiques dans la maladie de Parkinson, et a été corrélée aux degrés d’atteinte des patients. L’inhibition de Park7 par les pesticides carbamates pourrait par conséquent induire la maladie. C’est ce que les chercheurs veulent étudier sur des cellules en culture et chez la drosophile.
Ils espèrent ainsi mettre en lumière de nouveaux mécanismes et des cibles thérapeutiques potentielles pour améliorer la prise en charge de la maladie de Parkinson. Ces avancées seront utiles, le cas échéant, pour éclairer les décisions de santé publique.