Mis à jour le 8 mars 2022

Mécanismes de l'aggravation de l'infection grippale sous l'effet de la pollution de l'air

  • Lors des pics de pollution, les infections grippales sont plus sévères et les hospitalisations augmentent.
  • Ce projet vise à étudier les mécanismes par lesquels les particules de l’air ambiant contribuent à la sévérité de l’infection grippale.

Ce projet est porté par Ignacio Garcia-Verdugo, Professeur associé dans l’équipe « Immunité innée et défenses pulmonaires anti-infectieuses » dirigée par Jean-Michel Sallenave au laboratoire « Physiopathologie et épidémiologie des maladies respiratoires » à l’Hôpital Bichat à Paris.

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Financement accordé en 2020 au projet porté par Ignacio Garcia-Verdugo dans le cadre de l'appel à projets « Environnement et Santé » rattaché à l'axe prioritaire du même nom de la FRM.

On sait aujourd’hui que l’exposition chronique à la pollution atmosphérique contribue au développement de maladies cardiorespiratoires et au cancer du poumon. Parmi les maladies respiratoires, la grippe touche chaque année 5 à 15 % de la population mondiale, avec une sévérité accrue en cas d’épisode de pollution. Les chercheurs se proposent d’en comprendre les mécanismes grâce à des modèles de cellules en culture et chez des souris de laboratoire. Ils étudieront tout particulièrement le rôle des cellules de revêtement (les cellules épithéliales) des voies respiratoires. Elles constituent en effet une barrière à l’entrée des polluants et des virus aéroportés. En outre, ces cellules assurent la première ligne de défense en produisant des substances antivirales.

Des particules collectées à Paris seront tout d’abord étudiées et caractérisées. Elles seront utilisées pour exposer de manière chronique des cellules épithéliales respiratoires en culture et des souris par la voie nasale. Puis les cellules et les animaux seront infectés par le virus de la grippe. Les effets de cette infection sur la réponse antivirale des cellules épithéliales et les mécanismes cellulaires et moléculaires seront évalués. L’hypothèse est celle d’une réduction de cette défense, ce qui entraine une propagation plus facile du virus grippal dans les cellules et le poumon. Les chercheurs testeront l’efficacité de plusieurs molécules pour minimiser les effets délétères des particules polluantes sur l’infection.

Les modèles expérimentaux établis au cours de cette étude permettront d’étudier les effets de la pollution sur les infections respiratoires. Les résultats étayeront les politiques de santé publique pour la réduction de la pollution de l’air et les risques associés d’infection.

Ignacio Garcia-Verdugo est un chercheur de nationalité espagnole. Il est Maître de Conférence Universitaire.
Après deux stages post-doctoraux en France, il intègre sa position actuelle en 2009.
Régulièrement invité à exposer ses résultats dans des congrès internationaux, Ignacio Garcia-Verdugo exerce fréquemment un rôle d’expert auprès de revues scientifiques spécialisées et au sein de commissions d’attribution de financements de projets de recherche.
Le chercheur est spécialiste des mécanismes immunitaires ayant lieu au niveau des poumons, notamment via l’étude de modèles d’infections par la bactérie Pseudomonas aeruginosa ou par le virus Influenza (virus de la grippe).

Les recherches innovantes financées par la FRM sur cet axe

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