Plus de 190 000 patients par an sont traités par radiothérapie (Source : Observatoire national de la radiothérapie)
4 150 000 séances de radiothérapie ont eu lieu en 2017, c’est 6 % de plus qu’en 2012.
En France, 60 % des patients atteints d'un cancer sont soignés par radiothérapie à un moment ou un autre de leur évolution clinique.
La radiothérapie est un traitement dit « locorégional » : il consiste à délivrer localement des radiations dans une tumeur pour la détruire, on parle aussi de rayonnements ionisants ou rayons. Les radiations interagissent avec la matière vivante en produisant des réactions physico-chimiques qui lèsent le matériel génétique des cellules, l’ADN. Cela empêche les cellules de se multiplier.
Les cellules tumorales ont une particularité : elles possèdent une capacité de multiplication accrue, ce qui les rend plus sensibles à la radiothérapie que les cellules saines. Les cellules cancéreuses sont donc plus « sensibles » aux effets des rayonnements que les autres, c’est pourquoi elles sont détruites de manière préférentielle.
Les rayonnements ionisants interagissent avec la matière vivante en produisant des réactions physico-chimiques. C’est le processus utilisé en radiothérapie : des rayons X à fortes doses ciblant les cellules cancéreuses les détruisent en fragmentant leur ADN.
La radiothérapie a évolué ces dernières décennies, et ce de concert avec les progrès réalisés en imagerie médicale. A ses débuts, il était en effet compliqué pour les praticiens de définir avec précision la dose de rayonnements à délivrer pour détruire les tumeurs, qui étaient alors difficilement visualisables.
À la fin des années 1990, des progrès informatiques et matériels importants ont permis de meilleurs calculs des doses de rayons à délivrer, et surtout, de les administrer avec une plus grande précision. Durant le siècle dernier, on a aussi progressivement abandonné le radium comme source de rayonnements pour passer au cobalt dans les années 1950, puis aux accélérateurs linéaires de particules.
La décision d’avoir recours à la radiothérapie repose sur différents critères tels que la taille, la localisation et le stade de développement de la tumeur, l’âge du patient, son état de santé général…
C’est un radiophysicien médical qui optimise et calcule les doses générées par les rayons et vérifie les réglages de la machine. La radiothérapie d’aujourd’hui est une médecine ultra personnalisée.
Le traitement commence par une première séance de repérage, comportant un scanner dédié à la radiothérapie. L’objectif est d’une part de définir ce que l’on veut traiter et épargner, et, d’autre part de calculer la dose de rayons nécessaire.
Puis la radiothérapie en elle-même va s’échelonner sur plusieurs semaines, à raison d’une séance par jour ouvrable en général. La stratégie utilisée est de délivrer plusieurs fois de petites doses afin de préserver au mieux les tissus sains.
Grâce aux progrès techniques effectués dans la discipline, il y a de moins en moins d’effets secondaires aigus de la peau, des muqueuses et d’alopécies (perte de poils ou des cheveux). Ces effets disparaissent en général dans les semaines qui suivent la fin des traitements.
C’est la technique la plus utilisée actuellement. Elle réside en une combinaison de plusieurs faisceaux de rayonnement, ce qui permet une distribution très précise et adaptée aux contours de la tumeur.
Elle permet ainsi d’épargner beaucoup mieux les tissus sains qui avoisinent la zone irradiée.
C’est une technique de haute précision qui permet d’irradier à haute dose de très petits volumes.
Elle est ainsi utilisée pour les tumeurs de petites tailles, habituellement jusqu’à 2-3 cm de diamètre, et situées à proximité de structures sensibles comme dans le cerveau, le foie ou la colonne vertébrale.
Pour les tumeurs pulmonaires, la radiothérapie asservie à la respiration permet de prendre en compte les mouvements de la respiration pendant l’irradiation du thorax.
Cette méthode ancienne repose sur une radiothérapie « interne » Elle consiste à implanter des sources radioactives directement au cœur ou à proximité de la tumeur cancéreuse.
Cette technique de radiothérapie externe utilise des faisceaux de protons (au lieu des photons pour la radiothérapie classique). Cela a pour intérêt de délivrer une dose précise de rayons, et ce à une profondeur de tissu donnée.
Sa précision est inférieure au millimètre, ce qui permet la prise en charge de tumeurs peu accessibles (de la tête, du cou…).
Cette technique de radiothérapie innovante utilise des faisceaux d’ions chargés positivement, notamment des ions hydrogènes.
Ici aussi, l’intérêt de cette méthode est sa précision qui permet une destruction maximale des cellules tumorales tout en préservant les tissus sains environnants.
Forte de tous ces progrès, la radiothérapie n’en est pas moins une discipline où la recherche est encore très active.
Mis à jour : 25/01/2021