Aujourd’hui, la recherche avance pour donner de nouvelles options thérapeutiques pour le traitement des leucémies.
Une stratégie, basée sur l’immunothérapie, se révèle très encourageante : les cellules CAR-T. Les médecins prélèvent des lymphocytes T chez les patients. Ces cellules sont ensuite modifiées génétiquement en laboratoire : leur ADN est modifié pour leur faire fabriquer une protéine récepteur capable de se fixer à la fois sur les cellules tumorales et de déclencher une réponse immunitaire spécifique. Ces cellules, devenues « cellules CAR-T », sont ensuite mises en culture pour être multipliées. Elles sont enfin réinjectées chez le patient. Au préalable, ce dernier a reçu une chimiothérapie pour faire baisser son taux de lymphocytes T « non modifiés » et ainsi faire de la place aux nouvelles cellules. Le traitement par cellules CAR-T a démontré des résultats encourageants dans la prise en charge de certains cancers du sang sévères, plus particulièrement dans la leucémie aigüe lymphoblastique dite « à cellule B ». Un communiqué de l’AP-HP daté de 2018 mentionne que les hôpitaux parisiens Robert-Debré et Saint-Louis ont pu traiter 22 patients enfants et adultes par cette voie thérapeutique. Leur récente labellisation pour cette modalité de prise en charge dans le cadre d’essais cliniques laisse augurer une utilisation plus large de ces thérapies, en France, mais aussi dans le monde.
Outre cet aspect, les chercheurs souhaitent également mettre au point des traitements plus efficaces dans la pathologie. Ainsi, il s’agit ici de découvrir des médicaments qui agissent spécifiquement sur les cellules cancéreuses en y bloquant une protéine ou un mécanisme moléculaire particulier. Ces thérapies ciblées sont particulièrement intéressantes : elles seraient plus efficaces et moins pourvoyeuses d’effets secondaires que les autres traitements, car elles épargnent les cellules saines de l’organisme, contrairement à la chimiothérapie.