Mis à jour le 1 octobre 2016

Immunothérapie et cancer : améliorer les traitements pour limiter leurs effets secondaires

  • Le développement de l’immunothérapie constitue un des grands volets de la recherche thérapeutique dans le domaine du cancer.

  • Si des modalités de prise en charge qui utilisent l’immunothérapie existent d’ores et déjà, elles sont sources d’effets secondaires potentiellement graves.

  • Les chercheurs souhaitent aujourd’hui rendre l’immunothérapie plus spécifique et plus sûre, en vue d’en optimiser l’usage.

Cette recherche est menée par Brieuc Pérot dans l’équipe «Immunobiologie des cellules dendritiques» dirigée par le Pr Matthew Albert à l’Institut Pasteur de Paris.

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31 200 €

Cette somme a été allouée à Brieuc Pérot en 2015 par le Conseil Scientifique de la Fondation pour la Recherche Médicale pour sa dernière année de thèse.

Le cancer : une pathologie prédominante

Avec 385 500 nouveaux cas diagnostiqués en France en 2015, le cancer reste un fléau à éradiquer. La même année, il a été à l’origine de 149 500 décès, les plus meurtriers ayant été les cancers du poumon chez l’homme et les cancers du sein chez la femme. Des données qui font mesurer l’importance de développer des thérapies innovantes pour cette maladie.

Cellule cancéreuse

Les limites de l’immunothérapie

Les chercheurs s’intéressent à un traitement très prometteur : l’immunothérapie anti-cancer.Elle repose sur lacapacité de notre système immunitaire à lutter contre le cancer. L’immunothérapie consiste à stimuler nos défenses naturelles pour détruire les cellules cancéreuses. Cette méthode est utilisée dans le cadre du traitement de certaines tumeurs, avec de premiers résultats prometteurs.

Cependant, ils s’accompagnent souvent d’effets secondaires sévères liés à la suractivation du système immunitaire, pouvant aller notamment jusqu’à l’apparition de maladies auto-immunes. Ces effets s’expliquent par le fait que ces thérapies rendent nos globules blancs très agressifs : ils se mettent alors à tuer les cellules normales du patient en plus de la tumeur.

Rendre le traitement plus spécifique

L’objectif de l’équipe est de rendre les techniques d’immunothérapie plus spécifiques, d’apprendre aux globules blancs à s’attaquer uniquement aux cellules cancéreuses, pour éviter ces effets délétères.La méthodedes chercheurs vise ici à utiliser des cellules en culture aux caractéristiques proches des cellules cancéreuses et à les amener dans un état « mourant ».

Les chercheurs ont observé que lorsque de telles cellules sont injectées dans des modèles expérimentaux, ellesentraînent la transformation de globules blancs inactifs jusqu’alors en cellules capables de tuer spécifiquement les cellules tumorales.

Etudier le mécanisme en jeu

Etudier le mécanisme en jeu

L’équipe souhaite aujourd’hui étudier avec précision ce mécanisme à l’aide de techniques de biologie moléculaire. Cela permettra de mieux définir les conditions dans lesquelles les cellules injectées entraînent une réponse anti-tumorale optimale. Les chercheurs pensent que si une telle thérapie voit le jour, les patients pourront être traités par injection de cellules provenant de leur tumeur et stimulées en laboratoire. Leur système immunitaire sera alors capable de cibler et d’éliminer les cellules cancéreuses avec précision.
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