Mis à jour le 12 janvier 2024

Développer des biomarqueurs pour déterminer la résistance à l’immunothérapie dans les tumeurs pulmonaires

  • Si l’immunothérapie à base d’anti-PD-1 a constitué une véritable révolution dans la prise en charge de certains cancers pulmonaires, de nombreux patients ne répondent pas à ce traitement.

  • Les chercheurs souhaitent améliorer cette thérapie et développer des outils permettant de prédire son efficacité avant de l’instaurer.

  • Ce projet pourrait constituer une avancée dans la prise en charge des cancers pulmonaires.

Ce projet est mené par Chiara Gentile, en stage postdoctoral dans l’équipe « Immunologie intégrative des tumeurs et immunothérapie des cancers » à l’Institut Gustave Roussy à Villejuif.

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Financement accordé à Chiara Gentile en 2022 pour la réalisation d’un post-doctorat.

L’immunothérapie pas toujours efficace dans le cancer du poumon

Le cancer du poumon reste un cancer sévère. En 2018, il a été la 1ère cause de décès par cancer, à l’origine de plus de 30 000 décès en France, selon l’Inca. Aujourd’hui, les regards se tournent vers l’immunothérapie, traitement visant à stimuler les cellules immunitaires afin qu’elles s’attaquent aux cellules tumorales. Une immunothérapie, les anticorps « anti-PD-1 », a montré des résultats sans précédent dans la prise en charge du cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC), les formes de tumeurs pulmonaires les plus fréquentes.

Seulement, de nombreux patients ne répondent pas à ce traitement. Chiara Gentile souhaite améliorer la prise en charge de ce cancer basée sur les anti-PD-1, mais également identifier des biomarqueurs pour prédire la réponse à cette thérapie et sélectionner les patients chez qui elle sera efficace.

Une inhibition des cellules immunitaires

Dans ce cadre, la chercheuse s’intéresse à une protéine :  la Neuropiline-1 (ou Nrp-1). Cette protéine est produite à la surface d’un type particulier de cellules immunitaires, les lymphocytes T, qui ont normalement la capacité de reconnaitre et de s’attaquer aux cellules tumorales. Malheureusement, l’interaction entre Nrp-1 et une molécule parfois sécrétée par les cellules tumorales, Sema-3A, inhibe l’activité anticancéreuse des lymphocytes T.

Une association de molécules prometteuses

Forts de ce constat, les chercheurs ont testé l’administration de molécules bloquant cette interaction, les anticorps « anti-NRp-1 », à un modèle de cancer pulmonaire. Ils ont ainsi constaté que les lymphocytes T migraient à nouveau vers la tumeur. De plus, ce traitement permettait une diminution de croissance tumorale associée à une augmentation du nombre de lymphocytes T dans la tumeur. Ils ont ensuite essayé le même traitement en y ajoutant des anti-PD-1 : la régression tumorale a été améliorée.

Aujourd’hui, les chercheurs poursuivent leurs travaux. Il s’agit d’abord d’apporter la preuve de concept, in vitro et in vivo, de l’efficacité d’une immunothérapie combinant anti-PD-1 et anti-Nrp-1. Il s’agira également de savoir si Nrp-1 peut constituer un biomarqueur pertinent, reflétant la survie mais également la résistance éventuelle des patients atteints de cancers pulmonaires aux anti-PD-1.

Ce travail pourrait ainsi apporter des éléments intéressants pour la prise en charge des cancers pulmonaires.

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