Guillaume Morel cherche à découvrir de nouvelles mutations génétiques associées à des formes agressives de certaines leucémies aiguës qui échappent encore au diagnostic.

« Avec mon équipe, nous cherchons à améliorer le diagnostic des leucémies aiguës lymphoblastiques B, une forme particulière de cancer du sang, afin que les médecins puissent adapter au mieux les traitements.

En effet, certaines leucémies sont bénignes et guérissent la plupart du temps, alors que d’autres sont très agressives et associées à des mauvais pronostics. Aujourd’hui, il existe un test génétique effectué en routine pour identifier des mutations particulières sur le gène IKZF1, qui sont associées à un mauvais pronostic. Cela concerne environ 30 % des patients, qui se voient alors proposer une thérapie plus « offensive ».

Cependant, pour une part non négligeable de malades, ce test génétique est normal alors que leur cancer évolue pourtant de façon très agressive. Nous pensons que cela est dû à des mutations génétiques encore non identifiées, non pas dans le gène IKZF1 lui-même, mais plutôt au niveau de séquences génétiques qui régulent son fonctionnement.

Notre objectif est donc dans un premier temps d’identifier ces séquences régulatrices, puis de déterminer quelles mutations peuvent avoir une influence sur le pronostic de la maladie pour ensuite mettre au point un nouveau test permettant d’identifier véritablement tous les malades atteints d’une leucémie aiguë lymphoblastique à haut risque. »

Guillaume Morel
Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (CNRS – Inserm, Illkirch).

À l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire d’Illkirch (Grand Est), Guillaume Morel et son équipe s’intéressent au gène IKZF1, qui, lorsqu’il fonctionne correctement, diminue l’agressivité des leucémies aiguës lymphoblastiques.

Leur hypothèse est la suivante : des mutations encore inconnues dans les séquences régulatrices du fonctionnement de IKZF1 seraient à l’origine de leucémies aiguës agressives qui échappent au test diagnostic actuel.

Pour vérifier leur hypothèse, les chercheurs doivent dans un premier temps identifier les séquences régulatrices du gène IKZF1.

Une fois les séquences régulatrices identifiées, les scientifiques vérifient que certains patients sont bien porteurs de mutations dans ces séquences.

Lorsqu’une correspondance est trouvée, la séquence régulatrice en question et ses mutations sont étudiées en détail.

Objectif : déterminer quelles mutations peuvent avoir une influence sur le pronostic de la maladie pour ensuite mettre au point un nouveau test diagnostic.

En savoir plus sur la recherche de Guillaume Morel

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