Cancers : à côté des traitements

Le cancer et ses traitements ont une répercussion importante sur la qualité de vie du patient. Il importe de ne pas rester seul face à la maladie. La relation et les échanges avec l’équipe médicale est primordiale ; des conseils d’hygiène de vie, des soins de support et certaines activités peuvent accompagner avec bénéfice le malade dans son quotidien, mais aussi contribuer efficacement à la prévention tertiaire (dont l’objectif est de diminuer les effets et séquelles de la maladie et des traitements).

Les traitements pour un cancer peuvent altérer la fertilité, temporairement ou définitivement. Des techniques de préservation de la fertilité (congélation de sperme, de tissu testiculaire, de tissu ovarien, d’ovocytes …) peuvent être proposées avant le démarrage des soins pour les enfants, les adolescents et les jeunes adultes.

• L’hygiène de vie, un facteur central
• Pratiquer une activité physique adaptée : l’exercice physique d’intensité modérée est un moyen efficace de réduirela fatigue, l’anxiété, et d’améliorer le sommeil. Il augmente les chances de guérison et contribue à prévenir la récidive. Il est important d’en discuter avec le médecin pour déterminer l’activité qui convient à son cas personnel.
• Lutter contre la surcharge pondérale : elle est en effet associée à une augmentation du risque de récidive, de second cancer primitif (apparition d’un second cancer qui n’est pas une récidive) et de mortalité par cancer
• Avoir une alimentation équilibrée et variée autant que faire se peut pour conserver un bon état nutritionnel.
• Ne pas prendre de compléments alimentaires sans avis médical : ils risquent de perturber le traitement.
• Limiter la consommation d’alcool : elle augmente le risque de second cancer primitif, en particulier chez les patients atteints de cancer des voies aérodigestives supérieures (bouche, nez, larynx, pharynx, œsophage). L’alcool interfère avec les médicaments.
• Arrêter le tabac : c’est un facteur de risque de second cancer primitif par son effet cancérogène direct, mais aussi un facteur de complications des traitements, comme la majoration des effets secondaires de la radiothérapie (notamment l’inflammation locale). Ne pas hésiter à solliciter les consultations spécialisées d’aide au sevrage proposées dans certains hôpitaux.

• Les soins de support

  Il s’agit de soins proposés au patient pour prendre en charge et atténuer les troubles qui peuvent survenir durant le traitement du cancer et ses suites. Ils intègrent tous les aspects en rapport au bien-être et à la qualité de vie, depuis la douleur, la fatigue, les problèmes diététiques, etc., jusqu’aux atteintes psychiques, aux difficultés sociales et la fin de vie le cas échéant. L’équipe médicale est là pour conseiller et orienter le patient et son entourage vers les professionnels compétents.

• Les médecines alternatives et autres techniques
• Acupuncture, homéopathie, ostéopathie : en complément du traitement, elles peuvent avoir un effet bénéfique, en particulier sur les effets secondaires des traitements comme les nausées ou les vomissements provoqués par les chimiothérapies. Il faut en informer le médecin.
  
• Méthodes de relaxation (yoga, sophrologie…), de méditation, musicothérapie, hypnothérapie, etc. Elles peuvent être bénéfiques contre l’anxiété.

• Un programme personnalisé de l'après-cancer (PPAC) est remis au patient. Il prend le relais du programme personnalisé de soins (PPS) établi après le diagnostic. Il définit un suivi post-traitement sur-mesure avec des propositions pour une surveillance médicale alternée entre le médecin traitant et l’oncologue.
• Le retour à une vie normale, entrecoupée de bilans réguliers, peut être vécu difficilement par le malade¹ : vie socioprofessionnelle bouleversée, séquelles… un accompagnement est possible par des professionnels de santé, des associations, etc.

Pour s’informer : www.retouradomicile.fr

(1) INCa et Inserm. La vie deux ans après un diagnostic de cancer