Cancers, une combinaison complexe de facteurs de risque

Les cancers sont d’origine multifactorielle. Ils résultent de l’interaction entre de nombreux facteurs (fond génétique, mode de vie, environnement y compris professionnel). Certains sont non modifiables, comme l’âge et la génétique, tandis que des mesures préventives collectives ou individuelles peuvent être envisagées contre les risques liés à l’environnement. Tous les facteurs de risque se cumulent et se combinent chez une personne au cours du temps. Certaines associations, comme l’alcool et le tabac, augmentent encore le risque de survenue de cancer.

Des facteurs de risque non modifiables

Certains facteurs de risque, internes, ne peuvent pas être modifiés : âge et terrain génétique. Des actions de dépistage précoce peuvent néanmoins être menées.

  • L’âge
    Plus le temps passe, plus le risque d’accumulation d’anomalies génétiques dans une cellule s’accroît. Ce mécanisme, à l’origine de la transformation tumorale explique que les cancers sont plus fréquents après 60 ans. En France, l’âge médian d’apparition est de 67 ans chez la femme et 68 ans chez l'homme.
    Plus le temps passe, plus le risque d’accumulation d’anomalies génétiques dans une cellule s’accroît. Ce mécanisme, à l’origine de la transformation tumorale explique que les cancers sont plus fréquents après 60 ans. En France, l’âge médian d’apparition est de 67 ans chez la femme et 68 ans chez l'homme.
  • La susceptibilité génétique

    Environ 5 % des cancers sont dus à une prédisposition génétique familiale : une anomalie génétique transmissible d’une génération à l’autre qui accroît le risque de survenue d’un cancer. Actuellement plus de 80 gènes de prédisposition génétique ont été identifiés pour de nombreux cancers.

    Une consultation d’oncogénétique peut être proposée lorsqu’un cas est suspecté (âge de survenue précoce, plusieurs cas dans la même famille…). Être porteur d’une mutation dans l’un de ces gènes ne signifie pas qu’on développera forcément le cancer associé. Un suivi adapté est mis en place pour le sujet et sa famille.

    Les deux prédispositions génétiques les plus fréquentes :

      • Le syndrome seins-ovaires : des mutations dans 4 gènes différents (mais essentiellement BRCA1 et BRCA2) peuvent entraîner un risque élevé de cancers du/des sein(s) et/ou des ovaires à un âge jeune.
      • Le syndrome de Lynch : 5 gènes de susceptibilité ont été identifiés. Des mutations dans ces gènes prédisposent à un risque accru de cancer colorectal, mais aussi à un ensemble de tumeurs : de l'endomètre (revêtement interne de l’utérus), des voies biliaires, des voies urinaires, des ovaires, de l’intestin grêle, de l’estomac…

Les facteurs environnementaux contre lesquels il est possible de se prémunir

Un grand nombre de facteurs de risque de survenue de cancer ont été identifiés. Ils sont classés par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui évalue et fait la synthèse des études épidémiologiques et expérimentales internationales dans le domaine.

  • Presque 500 agents cancérogènes avérés ou suspects
    Une substance est dite cancérogène quand elle est susceptible d’accroître le risque de cancer. En 2016, le CIRC a classé plus de 100 agents comme « cancérogènes pour l’Homme » (amiante, pollution de l’air extérieur, alcool dans les boissons, tabagisme, …) et 370 comme « probablement » (consommation de boissons très chaudes, de viande rouge, l’herbicide glyphosate…) ou « peut-être » cancérogènes (bleu de méthylène, champs électromagnétiques de radiofréquences, ...). Les substances cancérogènes identifiées dans la sphère professionnelle sont nombreuses : amiante (cancer du poumon, mésothéliome : cancer de la plèvre), poussières de bois (cancer des sinus de la face), benzène (leucémies), pesticides (lymphome, myélome, cancer de la prostate…), radiations ionisantes (leucémies, cancers du poumon…), travail de nuit (cancer du sein), etc. Les réglementations actuelles prennent en compte cette classification, mais les recherches étant actives en la matière, les années à venir verront évoluer ce classement.
  • La prévention au quotidien
    Selon l’Institut national du cancer (INCa), 40% des cancers pourraient être évités en modifiant notre mode de vie. Les bases de cette prévention sont les suivantes :
    • Éviter le tabac et l’alcool, les deux plus importants facteurs de risque de cancer.
    • Avoir une alimentation équilibrée, peu grasse, peu sucrée et peu salée, riche en légumes et en fruits et pauvre en viande rouge et en charcuteries.
    • Pratiquer l’équivalent de 30 minutes par jour de marche rapide.
    • Diminuer son exposition aux radiations (notamment UV) et aux polluants extérieurs et intérieurs.
    • Se protéger contre les infections : vaccins anti-HPV (papilloma virus humains, à l’origine de cancers du col de l’utérus notamment) et hépatite B (virus à l’origine d’infections chroniques du foie qui favorisent la survenue de cancer du foie), protection contre le virus du sida (en s’attaquant aux défenses immunitaires, il accroît le risque d’apparition des cancers).

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