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Comprendre les mécanismes qui expliquent la propension des cellules du cancer du sein triple négatif à former des métastases est nécessaire pour une meilleure prise en charge des patientes.
Les chercheurs ont mis en évidence un phénomène propre à ces cellules tumorales qui implique une protéine particulière, la vimentine.
Ils souhaitent poursuivre leurs investigations, ce qui pourrait ouvrir de nouvelles pistes thérapeutiques.
Cette recherche est menée par Eloïse Grasset dans l’équipe « Adaptation au stress et échappement tumoral dans le cancer du sein » au Centre de recherche en cancérologie et immunologie intégré de Nantes-Angers (CRCI2NA).
Financement accordé à Eloïse Grasset en 2022 pour une aide au retour en France
Le cancer du sein est le cancer féminin le plus fréquent, représentant à lui seul un tiers des nouveaux cas de cancer chez la femme. Malgré de très importantes avancées réalisées dans la prise en charge de ce cancer ces dernières années, certaines formes restent très délicates à traiter. C’est le cas du cancer triple négatif, une forme de tumeur mammaire agressive qui représente 15 % des cas de cancer du sein. Eloïse Grasset étudie une caractéristique impliquée dans la sévérité de ces tumeurs : leur forte capacité à former des métastases, c’est-à-dire à s’étendre loin de leur localisation d’origine.
Lors de ses précédents travaux, la chercheuse a mis en évidence une particularité des cellules tumorales issues de métastases de cancer du sein triple négatif : 90 % d’entre elles expriment une protéine de structure, la vimentine. Une observation qui a conduit Eloïse Grasset à émettre l’hypothèse que cette protéine était impliquée dans le caractère invasif des cellules tumorales. En poursuivant son étude, elle a identifié la stratégie établie par ces cellules pour coloniser les poumons.
La chercheuse a ainsi observé que les cellules tumorales arrivent dans les poumons en petits groupes. Elles se dissocient ensuite en cellules individuelles aux capacités importantes de multiplication et de migration, au lieu de former directement une masse dans l’organe. Cette caractéristique participe au caractère agressif de ces cancers. Des tests ont montré que cette dissociation des cellules tumorales dépendait de la vimentine.
Aujourd’hui, la chercheuse poursuit ses investigations en explorant avec plus de précision l’action de la vimentine dans la dissociation des cellules tumorales dans le poumon. Il s’agira également de mieux caractériser les cellules cancéreuses lors des différentes phases de leur colonisation, ainsi que les changements qui s’opèrent dans leur environnement proche. Eloïse Grasset souhaite enfin déterminer si ce mécanisme est conservé dans le cadre de métastases touchant d’autres tissus.
Ce projet pourrait apporter des données essentielles pour l’élaboration de nouveaux moyens de prise en charge le cancer du sein triple négatif et des métastases.
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