Franck Pagès, responsable de la plate-forme d'immunologie des tumeurs de l'Hôpital européen Georges-Pompidou, et Jérôme Galon, responsable de l'équipe Inserm « Immunologie et cancérologie intégrative » à Paris, viennent en effet de faire une découverte d'importance chez des patients atteints de cancer colorectal. L'abondance de certaines cellules immunitaires, des lymphocytes T (tueurs et mémoire), au site de la tumeur, à un stade précoce du cancer est synonyme d'un faible risque de récidive et de grandes chances de guérison. La mesure du taux de lymphocytes T chez les malades pourrait donc permettre de déterminer précocement l'agressivité de leur cancer et de leur offrir une prise en charge adaptée.
Par ailleurs, chez certains patients, des lymphocytes T pourraient conserver une mémoire longtemps après un cancer : une fois les cellules tumorales identifiées, ces lymphocytes seraient capables de les repérer jusqu'à 15 ans après l'apparition du cancer. Cette découverte pourrait ainsi déboucher sur un nouveau traitement anticancéreux basé sur la stimulation de la production de lymphocytes T avec activité mémoire, pour éviter les récidives.
Une avancée porteuse d’espoir, lorsque l’on sait que le cancer colorectal a été responsable en France de près de 18 000 décès durant l’année 2012.