Mis à jour le 1 octobre 2017

Mieux comprendre la formation des métastases osseuses à partir de tumeurs de la prostate

  • Le cancer de la prostate a un pronostic plus sévère si des métastases osseuses se sont développées.

  • Ces métastases sont difficilement détectables lors du premier dépistage de la maladie, et les traitements restent peu efficaces.

  • Les chercheurs souhaitent comprendre les bases moléculaires de la formation des métastases osseuses dérivées des tumeurs de prostate.

Cette recherche est menée par Carine Delliaux dans l’équipe «Mechanisms of Tumorigenesis and Target Therapies » dirigée par Martine Duterque-Coquillaud à Lille.

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31 200 €

C’est la somme attribuée à Carine Delliaux pour la réalisation d’une dernière année de thèse.

Le cancer de la prostate et les métastases osseuses

Le cancer de la prostate est le cancer plus fréquent chez l’homme en France : l’Institut National du cancer estime que 53 913 personnes ont été touchées en 2015 en France. C’est également le deuxième cancer le plus meurtrier en France pour l’homme : 8 713 décès lui ont été imputés dans l’hexagone pour la même année. Une tumeur locale est associée à une évolution lente de la maladie et une bonne survie des patients.

En revanche, les stades les plus avancés de ces cancers présentent des métastases, osseuses dans 80 % des cas, ce qui les rend incurables. Les métastases osseuses représentent un véritable problème, car elles sont très souvent occultées au premier diagnostic, faute d’outils moléculaires performants pour les mettre en évidence. Cela illustre la grande nécessité d’améliorer le diagnostic et le traitement de ces métastases.

A cette fin, Carine Delliaux souhaite mieux comprendre les mécanismes moléculaires à l’origine du développement des métastases osseuses dérivées du cancer de la prostate.

Les gènes de fusion en ligne de mire

Les gènes de fusion en ligne de mire

Plus précisément, son projet vise à identifier des gènes qui, suite à des altérations chromosomiques appelées « fusion de gènes», contribuent à la migration des cellules tumorales de la prostate vers l’os et à la formation de métastases.

La fusion de gènes entraine une synthèse anormale de protéines, responsables de dérégulations importantes au niveau des cellules tumorales de la prostate.

Ce sont ces dérégulations qui pourraient participer à l’attirance des cellules tumorales vers le tissu osseux.

Explorer les mécanismes de formation des métastases osseuses

La chercheuse travaillera à partir d’une série de gènes « candidats » préalablement identifiés à partir de modèles cellulaires qui reconstituent l’expression des gènes de fusion. Pour valider l’importance des gènes identifiés dans la pathologie chez l’homme, il s’agira alors de détecter une expression anormale de gènes d’intérêt dans des prélèvements de tumeurs de prostate puis de corréler cette observation avec le degré de gravité du cancer et la survenue de métastases osseuses.

Outre une meilleure compréhension de la formation de ces métastases osseuses, ce projet pourrait permettre d’identifier de nouveaux marqueurs moléculaires pour détecter précocement leur formation, et ainsi améliorer leur prise en charge.

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