Mis à jour le 1 janvier 2014

Polyarthrite rhumatoïde : traquer le dérèglement de l’immunité

  • La polyarthrite rhumatoïde se manifeste par l’apparition d’anticorps qui détruisent progressivement les articulations.

  • Mark McCarron souhaite comprendre les mécanismes à l’origine de la formation de ces autoanticorps.

  • Son projet pourrait permettre de trouver de nouvelles cibles thérapeutiques afin de mettre fin à cette pathologie.

Cette recherche est menée par Mark McCarron, chercheur post-doctorant dans le département d’« Immunité, microenvironnement et virus » au Centre de recherche en cancérologie de Lyon.

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110 400 €

Le projet mené par Mark McCarron a été sélectionné en 2011 par le Conseil scientifique de la Fondation pour la Recherche Médicale.

Un financement de 110 400 euros sur 2 ans lui a été attribué pour mener à bien ces travaux au cours de son postdoctorat.

Un excès d’autoanticorps à l’origine de la polyarthrite rhumatoïde

Dans la polyarthrite rhumatoïde, un dysfonctionnement du système immunitaire conduit à la production d’autoanticorps. Ceux-ci, en s’attaquant aux protéines des articulations, contribuent à leur destruction. On connaît encore mal les mécanismes responsables de cette auto-immunité.

L’équipe qu’a rejointe Mark McCarron, menée par Julien Marie, a montré le rôle central du TGFß (une molécule de communication entre les cellules immunitaires) dans la régulation de la réponse immune. En contrôlant les lymphocytes T, cellules du système immunitaire, il empêche la fabrication d’autoanticorps et prévient donc le développement de maladies auto-immunes.

Mais par quel mécanisme ? Le jeune chercheur tente de mettre à jour la cascade moléculaire au cœur de ce processus, qui semble défaillant dans la polyarthrite rhumatoïde.
Le résultat d’un contrôle naturel défaillant

Le résultat d’un contrôle naturel défaillant

Mark McCarron se penche en particulier sur une population de lymphocytes T récemment identifiée, les TFH. Ces cellules sont en effet des acteurs clés de la réponse immunitaire. Elles émettent des signaux vers un autre type cellulaire, les lymphocytes B, pour les aider à fabriquer les anticorps. La présence d’autoanticorps dans les maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde, a été reliée à la présence d’un trop grand nombre de TFH.

L’hypothèse du jeune chercheur est, qu’en situation normale, le TGFß empêche la formation des TFH. En exerçant ce contrôle sur les cellules TFH,  il inhibe de ce fait la production d’autoanticorps. Mark McCarron veut valider cette hypothèse et comprendre comment s’opère le glissement vers une situation pathologique : de quelle manière les cellules TFH échappent-elles au contrôle exercé par le TGFß et sont-elles à l’origine de la réaction auto-immune ?

Grâce à des modèles de souris, il a donc entrepris d’explorer l’effet du TGFß sur le taux de TFH et sur la production d’autoanticorps par les lymphocytes B. Il pense ainsi identifier de nouvelles cibles thérapeutiques pour tenter d’enrayer cette production et, ainsi, la progression de la polyarthrite rhumatoïde.
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