L’azoospermie non obstructive est souvent liée à des défauts au niveau d’un seul gène, ce qui entraine l’absence de la protéine normalement produite grâce à ce gène. Charline Vilpreux souhaite développer des moyens de rétablir la production de cette protéine.
Son approche est très innovante : il s’agit de réintroduire dans les cellules germinales – des cellules productrices de spermatozoïdes –, le message génétique capable de produire cette protéine : soit de l’ADN, plus précisément des séquences du gène d’intérêt ; soit de l’ARNm, la molécule qui fait l’intermédiaire entre le gène et la protéine. Il ne s’agit pas de thérapie génique, car il n’y aura pas d’intégration dans le génome de ces cellules germinales, qui ne sera donc pas modifié.
Les molécules, ADN ou ARNm, sont injectées au niveau des testicules. Ensuite, elles sont introduites dans les cellules par une technologie dite d’« électroporation » qui consiste à créer des pores, des « trous » dans la membrane plasmique des cellules. Le message génétique ainsi introduit permettra ensuite aux cellules de produire la protéine d’intérêt.