Mis à jour le 18 mars 2022

Infertilité : favoriser la régénération des spermatozoïdes après la chimiothérapie anticancéreuse

  • La chimiothérapie anticancéreuse peut parfois générer des infertilités chez les hommes après traitement.

  • Les chercheurs s’intéressent aux effets de ces thérapies sur les gamètes en formation en vue de mieux les prévenir.

  • Ils sont ainsi parvenus à mieux caractériser l’action d’une chimiothérapie, le busulfan, sur la formation des spermatozoïdes.

Cette avancée a été obtenue par Laura Thirouard, dans l’équipe « Environnement, spermatogenèse, physiopathologie et hérédité » dirigée par David Volle à l’Institut « Génétique, reproduction et développement » de la Faculté de Médecine de Clermont-Ferrand.

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Financement accordé à Laura Thirouard pour la réalisation d’une dernière année de thèse.

Infertilité et chimiothérapie

L’infertilité touche de nombreuses personnes ayant pour souhait d’avoir un enfant : on estime qu’un couple sur 8 consulte pour cette raison en France. Il existe de nombreux facteurs pouvant influencer la fertilité. Ainsi, certains types de traitements anticancéreux, de chimiothérapie, sont associés à des troubles de la fertilité réversibles ou irréversibles. Les chercheurs s’intéressent ainsi aux mécanismes liés à ces traitements et induisant une infertilité en vue de développer des moyens de prévenir ou de la prendre en charge, avec de premiers résultats intéressants. Des chercheurs ont ainsi mieux caractérisé les effets d’une chimiothérapie, le busulfan, sur la formation des spermatozoïdes.

Une étude de la spermatogenèse

La spermatogenèse, c’est-à-dire la formation des spermatozoïdes, est un processus qui repose sur des cellules souches appelées les « spermatogonies ». Ces dernières se multiplient en permanence puis maturent en cellules qui donneront par la suite les gamètes, les cellules de la reproduction. Une équipe de recherche s’est ainsi intéressée à l’effet du busulfan, une chimiothérapie utilisée dans le cadre de la prise en charge de certains cancers du sang, sur les spermatogonies. Ce produit est connu pour bloquer la spermatogenèse.

Les cellules à l’origine des spermatozoïdes peuvent être touchées

Les chercheurs se sont intéressés aux actions du busulfan au sein d’un modèle murin. Ils ont ainsi révélé que cette chimiothérapie dérégulait l’expression de certains gènes agissant par exemple sur la division des cellules ou sur des mécanismes entrainant leur mort prématurée. Les chercheurs ont également observé une mauvaise régulation des gènes au sein des spermatogonies.

Ces résultats fournissent des informations sur les impacts du busulfan sur la spermatogenèse. Ils pourraient ouvrir la voie à l'élaboration de stratégies visant à minimiser l'impact des médicaments chimiothérapeutiques, et ainsi favoriser la régénération des spermatogonies après traitements anticancéreux.

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