Dans un premier temps, à l’aide d’études menées sur des modèles animaux, l’équipe a identifié, d’une part, les cellules impliquées dans le rejet, et d’autre part, des cellules chargées de réguler leur activité. Laurence Ordonez a ensuite montré que ces populations cellulaires existaient chez l’Homme, grâce à l’analyse d’échantillons sanguins issus de 89 patients en passe de subir une transplantation rénale.
Elle a ainsi isolé une sous-population de globules blancs, les lymphocytes T « CD8 CD45RChigh », dont la proportion est très variable d’un individu à l’autre, et ce indépendamment de l’âge. Elle a montré que, lorsque ces cellules sont présentes en forte quantité dans l’organisme du patient avant la greffe, ce dernier a alors 6 fois plus de risque de rejeter le greffon.
Cet outil de prédiction pourrait s’avérer très utile afin d’adapter les modalités de traitements immunosuppresseurs après une greffe. Ces cellules pourraient également s’avérer des cibles thérapeutiques intéressantes pour améliorer l’efficacité de la transplantation d’organes.
Source : Ordonnez L et al. A higher risk of acute rejection of human kidney allografts can be predicted from the level of CD45RC expressed by the recipients’ CD78 T cells. PLoS One 2013 ; 8 : e69791.