Un impact sur les cellules de l’endomètre
Leurs études ont été menées in vitro sur des cellules de l’endomètre de la région de l’utérus et des cellules migratoires, et in vivo au sein de modèles animaux. Des tests ont également été réalisés chez des patientes, non malades, atteintes d’endométriose et présentant ou non une autoimmunité dirigée contre la thyroïde. Les équipes ont montré que les hormones T3 et T4 stimulaient la multiplication des cellules de l’endomètre hors de la muqueuse utérine. Ce résultat a été confirmé chez les souris dont le taux d’hormones thyroïdiennes était élevé.
Les chercheurs ont ensuite démontré que les patientes à la fois touchées par une endométriose et une autoimmunité thyroïdienne souffrent de douleurs chroniques au niveau du pelvis plus importantes que les patientes atteintes d’endométriose sans trouble de la thyroïde.
Cette publication montre donc des liens physiopathologiques possibles entre endométriose et atteintes autoimmunitaires de la thyroïde chez les patientes. Des informations qui pourraient s’avérer pertinentes dans le cadre d’un suivi de la maladie.
Source : Peyneau M et al. Role of thyroid dysimmunity and thyroid hormones in endometriosis. Proc Natl Acad Sci USA 2019 ; 116(24) : 11894-99.