Marina Carrère d’Encausse, médecin, journaliste et marraine de la FRM, répond à vos questions de santé.
La polio est une infection virale très contagieuse, qui s’attaque au système nerveux et peut entraîner un handicap moteur, voire la mort. Grâce à des campagnes massives de vaccination, le nombre de cas dans le monde a considérablement diminué, passant de 350 000 en 1988, avec un virus endémique dans plus de 125 pays, à seulement 6 cas en 2021 en Afghanistan et au Pakistan.
On pensait alors la maladie en passe d’être éradiquée… Mais cette année, le virus a fait sa réapparition outre-Manche, en Israël et aux États-Unis, poussant même le Royaume-Uni à organiser une campagne de vaccination d’urgence des Londoniens de moins de 10 ans. En cause à chaque fois, des personnes non ou mal vaccinées.
Dans notre pays, comme l’a rappelé cet été Santé publique France, la couverture vaccinale est « rassurante » : en 2019, chez les nourrissons, le taux de primo-vaccination était de 99 % et celui du rappel de 96 % (la vaccination est obligatoire depuis 2018).
Si l’apparition de cas en France n’est pas impossible, « cette excellente couverture procure une très bonne protection vis-à-vis de la maladie en cas de contamination. Le risque d’apparition de cas et/ou de clusters au sein de la population française demeure donc très faible », estime l’agence.
En 2017, une vaste étude publiée dans la revue Human Reproduction Update faisait état d’une baisse significative de la production de spermatozoïdes chez les hommes d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Océanie entre 1973 et 2011.
Une fois passés dans la circulation sanguine générale, médicaments et aliments sont métabolisés par le foie. Mais ils peuvent aussi interagir avec ce métabolisme, par exemple en inhibant ou en stimulant certaines enzymes.