Mis à jour le 25 novembre 2022

Déclin de la fertilité en occident : mythe ou réalité ?

Marina Carrère d’Encausse, médecin, journaliste et marraine de la FRM, répond à vos questions de santé.  

En 2017, une vaste étude publiée dans la revue Human Reproduction Update faisait état d’une baisse significative de la production de spermatozoïdes chez les hommes d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Océanie entre 1973 et 2011.

De quoi inquiéter certains experts de santé publique. D’ailleurs, d’après l’Inserm, le nombre de consultations de couples confrontés à l’infertilité augmente en France et dans les pays industrialisés, à l’instar du nombre de naissances rendues possibles par les techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP).

Faut-il pour autant parler de déclin de notre fertilité ? « Il n’est pas encore possible de répondre définitivement et simplement à cette question », répondait en 2017 Bernard Jégou, directeur de l’Institut de recherche en santé, environnement et travail (Rennes) et spécialiste des questions de fertilité dans la revue de l’Inserm.

En effet, le déclin de la production de spermatozoïdes n’est pas observé de façon systématique par toutes les études et la fertilité masculine ne repose pas uniquement sur la quantité de spermatozoïdes !

Enfin, « en France comme dans l’ensemble des pays industrialisés, la hausse de l’infertilité résulte tout d’abord du recul de l’âge à la maternité », relève le « Rapport sur les causes d’infertilité » publié en 2022 par le ministère des Solidarités et de la Santé.

A lire aussi

Les cookies permettent d’améliorer la diffusion de nos informations, de mieux gérer vos centres d’intérêt, d’établir des statistiques et d’évaluer les performances du site. En poursuivant votre navigation, vous en acceptez l’utilisation. Pour plus d’informations ou vous opposer à cette utilisation, rendez-vous sur cliquez ici.