Mis à jour le 3 août 2022

Cancer du poumon : vers un programme de dépistage organisé ?

Marina Carrère d’Encausse, médecin, journaliste et marraine de la FRM, répond à vos questions de santé.  

En France, le cancer broncho-pulmonaire est la première cause de décès par cancer (33 100 décès par an) et le troisième cancer le plus fréquemment diagnostiqué (46 300 nouveaux cas par an). Parce qu’il est le plus souvent découvert à un stade avancé, il a un pronostic plutôt sombre : seulement 20 % de survie à cinq ans.

Contrairement aux cancers du sein, du côlon et du col de l’utérus, il ne bénéficie d’aucun programme de dépistage organisé. En 2016, la Haute autorité de santé (HAS) avait en effet rejeté l’idée d’un programme de dépistage par scanner thoracique faible dose (ou tomodensitométrie) chez les personnes fortement exposées au tabac ou l’ayant été, estimant que « les conditions de mise en œuvre d’un dépistage (performance, qualité, efficacité, sécurité) n’étaient pas réunies ».

Mais entre 2016 et 2021, plusieurs vastes études ont démontré qu’un tel dépistage ciblé chez les personnes les plus à risque diminuait la mortalité spécifique et le taux de cancers détectés à un stade avancé. Désormais, la HAS recommande l’engagement d’un programme pilote par l’Institut national du cancer et la mise en place d’études complémentaires en vie réelle afin notamment de définir la population cible et les modalités de la procédure de dépistage (durée, fréquence des examens, combinaison avec un sevrage tabagique, stratégie de gestion des nodules pulmonaires suspects).

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