Sous la direction de Lucile Miquerol, l’étudiante se penche sur le lien entre des anomalies de certaines cellules du système de conduction cardiaque, les cellules de Purkinje, et le risque d’arythmie cardiaque et de mort subite. Ces cellules, organisées en réseau, sont chargées de transmettre l’influx électrique aux deux ventricules du cœur pour provoquer leur contraction simultanée. Bien que peu nombreuses, elles sont souvent à l’origine d’arythmies ventriculaires, susceptibles d’entraîner une mort subite en cas de pathologies du cœur.
S’appuyant sur des travaux antérieurs de l’équipe, l’hypothèse est que la mise en place anormale des cellules de Purkinje au cours de la formation de l’embryon constitue un facteur de risque élevé pour l’adulte de développer des arythmies ventriculaires et une mort subite. Afin de vérifier cette hypothèse, Louise Michel va décrypter chez la souris, animal modèle, les mécanismes moléculaires et cellulaires qui contribuent au développement du réseau de cellules de Pukinje. Elle va notamment étudier le rôle d’un gène appelé Nkx2-5 dans cette étape. En effet, des mutations de ce gène sont responsables chez l’homme d’un grand nombre de maladies cardiaques congénitales et de maladies du muscle cardiaque associées à des perturbations de la conduction.
Enfin, la doctorante évaluera les effets d’une modulation de l’activité des cellules de Purkinje dans un modèle de souris reproduisant une maladie du muscle cardiaque liée au gène Nkx2-5. Elle devrait ainsi vérifier si les anomalies touchant le réseau de cellules de Purkinje représentent des facteurs de risque de déclencher une arythmie ventriculaire.