Le lymphome de Hodgkin, conséquence de la prolifération d’un globule blanc anormal, touche le système lymphatique en envahissant les ganglions et d’autres organes comme la rate, la moelle osseuse ou les poumons. Il représente 6 % des tumeurs malignes de l’enfant, mais est le principal type de lymphome rencontré à l’adolescence. Si les chances de survie sont supérieures à 95 %, le taux de rechute est de 10 à 15 %. De plus, le risque d’événements secondaires liés à la chimiothérapie et à la radiothérapie, tels que les atteintes cardiovasculaires, troubles hormonaux, de la fertilité ou secondes tumeurs, est responsable d’une morbidité à long terme chez de jeunes adultes guéris du lymphome.
La recherche clinique, dans laquelle la Pr Landman-Parker est fortement impliquée, vise autant à réduire la toxicité des traitements qu’à définir de nouvelles stratégies de traitement. Avec le groupe européen EuroNet Hodgkin lymphoma group, qu’elle a contribué à créer, elle a coordonné le premier essai européen EuroNet PH-C1 chez plus de 2 000 jeunes de moins de 18 ans, avec l’objectif d’harmoniser les pratiques et de limiter les traitements. Les résultats, publiés en 2021, ont notamment montré que la radiothérapie pouvait être évitée pour 50 % des patients. L’étude EuroNet PH-C2, aujourd’hui en cours d’analyse, vise à tester le bénéfice d’une chimiothérapie plus intensive chez les patients de stades intermédiaires ou avancés. De façon plus récente, l’emploi de nouveaux traitements tels que l’immunothérapie ou les anticorps monoclonaux dans les essais de recherche conduit à modifier les stratégies de traitements pour les patients en rechute. Enfin, les programmes de recherche sur les marqueurs biologiques sont en plein essor visant à mieux comprendre, optimiser le traitement pour chaque patient et améliorer leur qualité de vie future.