Le projet de thèse d'Imane Oukili vise à comprendre et à tenter de contrer les mécanismes toxiques qui se produisent lorsque les médecins rétablissent l’irrigation d’un cœur ayant subi un infarctus ou lors d’une transplantation. En effet, cette reperfusion de l’organe, essentielle à la survie de ses cellules, provoque aussi une cascade de réactions biochimiques qui entraînent des lésions tissulaires.
L’équipe d’accueil de la doctorante a notamment montré que le taux de NAD – une molécule clé pour la production de l’énergie cellulaire – diminuait drastiquement dans cette situation de reperfusion. Dans un premier temps, l’objectif d’Imane Oukili est d’identifier l’origine de cette chute rapide dans le tissu cardiaque. Elle testera ensuite différentes approches destinées à maintenir le taux de NAD au cours de la reperfusion dans un modèle rongeur d’infarctus du myocarde. Enfin, en collaboration avec une équipe clinique, elle évaluera dans un modèle porcin – plus proche de l’être humain – le bénéfice d’une telle approche pour la préservation du greffon cardiaque avant transplantation.
L’aboutissement de ce projet sera de proposer une stratégie innovante de protection du cœur lors de la reperfusion après un infarctus ou une transplantation.