Mis à jour le 15 juin 2023

Portrait de chercheur : Eric Chevet

Éric Chevet, directeur de recherche à l’Inserm, est à la tête de l’unité Inserm Oncogenèse, Stress, Signalisation (OSS, Inserm U1242 /Université de Rennes/Centre de lutte contre le cancer Eugène- Marquis) à Rennes. Son projet bénéficie du soutien de la FRM « Maturation de projets Équipe FRM ».

Son parcours, ses recherches, mais aussi ses sources d'inspiration et de motivation... décryptage d’une vocation.

Les travaux d’Éric Chevet bénéficient du tout nouveau soutien imaginé par la FRM, la « Maturation de projets »

Il n’a pas hésité à postuler car valoriser ses recherches est en effet une démarche naturelle et importante. « Je ne dissocie pas la recherche fondamentale de ses applications, qui visent à améliorer la qualité de vie ou les traitements de patients, assure le chercheur. Pour moi, c’est implicite quand on est chercheur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Certes, mes travaux visent à améliorer la compréhension des mécanismes biologiques et pathologiques, mais ils ont aussi vocation, autant que possible, à soigner. » Une vision inspirée du modèle anglo-saxon dans lequel il a baigné durant dix années de recherche passées à l’Université McGill, à Montréal. Aussi, après la création d’une première start-up, Thabor Therapeutics, avec des collaborateurs, il se lance aujourd’hui dans cette nouvelle aventure aux côtés de la FRM.

Son objectif ? Développer un traitement susceptible d’améliorer l’efficacité des thérapies standards (chimio- et radiothérapie) dans la prise en charge du glioblastome, un type de tumeur cérébrale particulièrement agressif, mais aussi d’autres cancers difficiles à traiter comme celui du foie.

La maturation de projet, un levier vers l’innovation médicale

« Ce projet est issu de recherches menées depuis 20 ans », souligne Éric Chevet. En explorant la manière dont la cellule tumorale s’adapte mieux au stress induit par la chimio ou la radiothérapie comparé à une cellule saine, le chercheur et son équipe ont découvert une protéine clé dans ce processus et développé une série de petites molécules pour la cibler. « Nous avons fait la preuve de concept chez la souris modèle du glioblastome, avec des résultats encourageants. L’objectif de ces deux ans d’accompagnement par la FRM est maintenant de parfaire ces molécules pour optimiser leurs performances et atteindre la qualité nécessaire en clinique, en collaboration avec une équipe de chimistes de l’Institut des sciences chimiques de Rennes. De quoi convaincre les investisseurs de nous aider à franchir le cap des essais cliniques. »

Il tient à souligner l’importance du soutien de la FRM : « Ce financement, ciblé sur les équipes labellisées par la FRM, nous permet de faire avancer en parallèle notre projet de recherche fondamentale et ce projet plus appliqué. Avec les deux qui s’enrichissent mutuellement ! Concrètement, les échanges avec le comité de sélection ont déjà été très productifs, et les jalons à venir, prévus dans une démarche d’amélioration de la qualité, sont une vraie plus-value. C’est très positif pour la suite ! »

Propos recueillis par Catherine Brun

BIOGRAPHIE

2006
Retour en France après 10 ans à l’Université McGill à Montréal, et installation de son équipe Inserm (Avenir) à Bordeaux

2015
Transfert de son équipe au Centre de lutte contre le cancer Eugène-Marquis, à Rennes

2021
Création de Thabor Therapeutics, spinoff de l’Inserm en collaboration avec ses collègues Éric Ogier-Denis et Xavier Treton, pour développer un traitement des maladies chroniques de l’intestin

2022
Renouvellement de l’unité Inserm U1242

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