Dounia Farhi se propose d’explorer les conséquences de l’obésité maternelle sur l’organisation des cellules cardiaques du nouveau-né. En effet, le surpoids affecte l’environnement utérin et le développement des organes du fœtus. Ainsi, les enfants nés de mères atteintes d’obésité présentent un risque cardiovasculaire et de mortalité plus élevé, sans que les mécanismes en cause soient élucidés.
L’équipe d’accueil de Dounia Farhi a observé que les rats nés de mères atteintes d’obésité présentent, à l’âge adulte, une diminution sévère de la fonction cardiaque ainsi qu’une altération marquée des adhésions entre les cellules cardiaques, entraînant une modification de l’architecture du tissu cardiaque. Or, la désorganisation des jonctions entre les cellules est un mécanisme commun aux pathologies cardiaques génétiques ou acquises, qui favorise les troubles du rythme et le dysfonctionnement de la pompe cardiaque. La doctorante voudrait donc vérifier si l’obésité maternelle peut induire une mauvaise adhésion des cellules cardiaques et des anomalies du développement du cœur après la naissance. Elle se propose, le cas échéant, d’évaluer l’effet bénéfique d’une stratégie visant à augmenter l’expression de protéines de jonction qu’elle aura identifiées comme altérées en conséquence de cette obésité maternelle.