Abdelrahim Zoued : J’ai réalisé mes études supérieures à l’université d’Aix-Marseille. J’ai ensuite effectué mon doctorat dans l’équipe du Dr. Eric Cascales à l’institut de Microbiologie de la Méditerranée (IMM). Mes travaux, soutenus en partie par la FRM, ont porté sur l’assemblage d’un fascinant système de sécrétion, le système de sécrétion de type 6 chez la bactérie pathogène E. coli. Je suis ensuite parti en postdoctorat dans le laboratoire du Pr. Matthew Waldor à Harvard Medical School (Boston), afin d’étendre mes compétences vers l’étude des relations hôtes-pathogènes. J’ai en particulier travaillé sur le choléra. J’ai récemment rejoint le laboratoire du Pr. Patricia Doublet au CIRI à Lyon grâce à un financement FRM « retour en France » afin d’utiliser mon savoir-faire pour étudier la bactérie pathogène de l’homme Legionella pneumophila, l’agent responsable de la maladie du légionnaire.
Pourquoi avez-vous choisi d’être chercheur ?
AZ : Ce que j’aime dans le métier de chercheur c'est la liberté d’explorer, d’être curieux et de pouvoir aller au bout de ses idées.
Sur quoi portent vos recherches ?
AZ : Mes travaux portent sur l’interface hôte-pathogène, en particulier sur le dialogue moléculaire qu’il se passe entre les bactéries pathogènes et nos cellules pendant une infection.
Quel objectif cherchez-vous à atteindre ?
AZ : Mieux comprendre cette interface entre l’hôte et le pathogène permettra de fournir, à terme, des avancées cruciales pour le développement de nouvelles stratégies de traitement en tant qu'alternatives durables aux cibles antibiotiques classiques.
Quel est votre meilleur souvenir en tant que chercheur ?
AZ : Mon parcours m’a permis de partir travailler à Harvard aux États-Unis, ce qui a été une opportunité et une expérience extraordinaire tant sur le plan professionnel que personnel.
Qu’est-ce qui, selon vous, permet de fédérer une équipe de recherche derrière un objectif commun?
AZ : Le travail d’équipe. C’est toujours lors de discussions, de présentations, d’échanges que les meilleures idées émergent. Et c’est l’un des meilleurs aspects de la recherche selon moi.
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un/une chercheur/chercheuse qui débute ?
AZ : Dans la recherche, il faut être persévérant et ne pas hésiter à contacter d’autres scientifiques pour obtenir des conseils ou échanger autour de la science.
Quelle œuvre ou personnalité vous inspire et vous guide au quotidien ?
AZ : Les personnes avec qui j’ai travaillé au cours du temps, en particulier mes mentors Eric et Matt qui sont une source inépuisable d’inspiration.
En 1 mot, qu’est-ce que le soutien de la FRM vous a apporté ?
AZ : De la confiance pour continuer dans cette direction.