FAUX
Contrairement à ce qu’une majorité (83 %) de Français croit, les personnes atteintes de bipolarité ne changent pas d’avis et d’humeur tout le temps !
Cette maladie, dont les troubles apparaissent généralement entre 15 et 25 ans, est une pathologie à rechutes. Les patients présentent des phases dépressives et des phases dites d’excitation, de durée et d’intensité variables. En dehors de ces phases, les patients peuvent avoir de longues périodes de rémission mais certains seront impactés dans leur fonctionnement par des symptômes résiduels ou d’autres troubles associés. Les symptômes des phases dépressives sont notamment une tristesse, une perte de plaisir, d’estime de soi… Alors qu’en phase d’excitation, les patients sont euphoriques, hyperactifs, et peuvent développer un sentiment de toute puissance. Les personnes souffrant de bipolarité peuvent également développer des conduites à risque (sexualité, dépenses, addictions) et porter atteinte à leur vie, le risque de suicide étant élevé.
Alors que près d’1 Français sur 3 (30 %) estime qu’il est facile de diagnostiquer cette maladie, la réalité est tout autre. Malheureusement, il faut en moyenne 10 ans entre le début des troubles et leur diagnostic. Cela tient à une forte hétérogénéité des formes cliniques, et certaines formes d’exaltation modérées sont parfois difficiles à repérer. Les conséquences de ce retard sont lourdes, car sans traitement adapté, les risques de suicide, d’hospitalisations, de perte de travail, de développer des troubles associés, ou encore d’isolement progressif de la personne malade sont fréquents.
1 Français sur 5 (20 %) s’imagine que l’on peut guérir un jour d’un trouble bipolaire. Malheureusement, bien que les traitements à vie réduisent fortement les symptômes et la récurrence des épisodes, la vulnérabilité persiste et l’arrêt du traitement entraine des rechutes. La recherche médicale est fondamentale aujourd’hui pour réussir à diagnostiquer plus rapidement la maladie et développer des traitements efficaces.