Il fait remonter son amour du vivant à l’enfance, passée dans le Nord canadien. À cette époque, chaque jour, et avec une rigueur toute scientifique, il remplissait des carnets d’observation des animaux des bois autour de chez lui.
Mais sa vocation de chercheur est véritablement née lorsqu’il apprend au lycée l’histoire de la découverte de la molécule d’ADN. Lui aussi veut prendre part à l’aventure de la recherche !
L’université McGill à Montréal, dans laquelle il suit un parcours de microbiologie-immunologie, est le théâtre de son coup de foudre pour les virus, comme il le dit lui-même. Le pouvoir pathogène de ces organismes infiniment petits le fascine. Après sa licence, il poursuit son cursus à Paris et obtient son doctorat dans le laboratoire de virologie de Sylvie Van der Werf, à l’Institut Pasteur.
Il y rencontre les virus émergents (c’est-à-dire apparus récemment), alors mal connus et qui resteront sa thématique privilégiée lorsqu’il monte sa propre équipe.
Son objectif : prédire leur évolution et leur émergence pathologique chez l’homme, et utiliser cette connaissance pour concevoir de nouvelles approches vaccinales et antivirales.
Ainsi, en mars 2020, au début de l’épidémie de
Covid-19, son équipe se mobilise 24h/24 pour s’attaquer au virus
SARS-CoV-2 en effectuant les diagnostics et en recherchant de nouvelles
molécules antivirales.