Le virus Ebola provoque des fièvres hémorragiques dont le taux de mortalité peut atteindre 90 %. Il sévit régulièrement en Afrique, lors d’épidémies localisées.
Ainsi, entre 2013 et 2016 en Afrique de l’Ouest, plus de 28 000 personnes ont été infectées et 11 000 d’entre elles sont décédées. De plus en plus d’études décrivent des séquelles à long terme chez les survivants, avec notamment une fatigue importante, des douleurs musculo-squelettiques et des troubles oculaires.
Des travaux menés par le Pr Yves Lévy et Aurélie Wiedemann à l’Institut de recherche vaccinale (VRI, Paris), en collaboration avec des chercheurs guinéens, révèlent que chez ces personnes, on décèle même des perturbations du système immunitaire deux ans après la maladie, alors qu’il n’y a plus de trace du virus dans l’organisme. On détecte notamment les signaux d’une inflammation chronique et intense associée à la persistance de certains symptômes.
« Nos travaux soulignent l’importance de réaliser un suivi à long terme des survivants d’Ebola. Il est important de voir comment leur état et leur profil immunitaire évoluent, et si l’on ne s’oriente pas vers une maladie chronique », explique Aurélie Wiedemann.
Source : Nature Communications, juillet 2020