Non.
Les nouveaux variants ne sont pas systématiquement plus dangereux ou
plus infectieux que le virus d’origine. Dans la grande majorité des cas,
les mutations n’apportent aucune nouvelle caractéristique aux virus :
ces mutations sont dites « neutres ». D’autres au contraire peuvent même
être délétères et nuire à la propagation virale : le variant ne perdure
alors pas dans le temps.
Néanmoins, dans certains cas, l’accumulation de mutations peut faciliter l’infection ou rendre le virus plus dangereux.
C’est
le cas, par exemple, du variant « anglais » du Sars-Cov-2, B.1.7.7, le
virus à l’origine de la Covid-19. Ce variant est plus infectieux que le
virus d’origine. Il présente plusieurs mutations qui atteignent une
protéine particulière appelée « Spike ». En interagissant avec une
molécule située à la surface de la cellule, la protéine Spike sert de
clé au virus pour y entrer. Les mutations du variant anglais
faciliteraient cette interaction entre Spike et la molécule cellulaire.
Ce phénomène pourrait expliquer l’augmentation de la capacité de
contagion observée avec ce variant.
L’apparition de mutations dans le
génome du virus peut parfois avoir pour conséquence l’émergence d’une
résistance aux vaccins mis au point contre les virus d’origine. Dans le
cas de la Covid-19 par exemple, les vaccins développés contre le virus
SARS-Cov-2 ont pour but d’apprendre au système immunitaire à reconnaître
la protéine Spike et à attaquer le virus. On peut imaginer que si un
variant présente une version très modifiée de cette protéine, il pourra
ainsi échapper plus facilement aux cellules immunitaires d’organismes
vaccinés, qui auront en mémoire la protéine Spike originale.