La morphine et les opiacés de synthèse sont aujourd’hui les médicaments les plus efficaces pour traiter la douleur. Mais ils peuvent provoquer des effets secondaires importants, et notamment un phénomène d’addiction.
Aux États-Unis, c’est un véritable fléau, avec 11 millions de patients dépendants aux médicaments contenant des opiacés.
Au sein de l’Institut Galien Paris Sud, l’équipe de Patrick Couvreur a eu l’idée de synthétiser des nanoparticules constituées notamment de leuenképhaline, une molécule antidouleur naturellement sécrétée par notre organisme.
Testé chez le rat, ce nanomédicament a montré un effet antalgique important et prolongé, avec une efficacité plus grande que la morphine, tout en évitant le phénomène d’addiction. Cet effet s’explique par l’aptitude de ces nanoparticules à cibler la zone douloureuse inflammatoire, sans passage au niveau du cerveau, comme c’est le cas pour la morphine.
Source : Science Advances, février 2019