Or, chez de nombreux sujets, la migraine réapparaît dans les 24 à 48 heures, les amenant à augmenter leur consommation d’antidouleurs.
Cette attitude conduit à l’installation d’une céphalée chronique.
Pourquoi ?
« L’administration chronique de sumatriptan entraîne un cercle vicieux, commente Patrick Delmas, responsable de l’étude à Marseille. Chez l’animal, il sensibilise des récepteurs méningés aux déclencheurs de migraine ; s’ensuit une hyperexcitabilité des récepteurs et une libération accrue de messagers inflammatoires qui renforcent la douleur. »
Cette découverte laisse entrevoir une nouvelle approche thérapeutique, qui pourrait associer aux antimigraineux habituels un inhibiteur de ce mécanisme d’emballement.
Source : Nature Communications, septembre 2019