On sait en effet que le microbiote joue un rôle important dans les mécanismes immunitaires.
Or les scientifiques lillois ont constaté que chez des souris infectées par le virus de la grippe, la composition et l’activité du microbiote sont perturbées, probablement à cause d’une réduction de la prise alimentaire due aux symptômes grippaux. Plus précisément, les bactéries du microbiote produisent moins d’acides gras à chaînes courtes.
Les recherches révèlent que ces acides gras stimulent à distance l’activité antibactérienne des cellules immunitaires présentes dans les poumons. Le déséquilibre du microbiote intestinal lors d’une grippe favorise donc la surinfection pulmonaire.
Par ailleurs, en traitant les souris grippées avec de l’acétate, l’un des principaux acides gras à chaînes courtes, ils sont parvenus à réduire l’infection bactérienne secondaire. De quoi envisager de nouvelles stratégies thérapeutiques et/ou nutritionnelles pour contrôler le risque de surinfection chez les personnes fragiles touchées par la grippe.
Source : Cell Reports, mars 2020