Une adaptation du cerveau Le chercheur a une hypothèse, basée sur les
premiers résultats obtenus : en réponse au stress, le cerveau
développerait des stratégies de défense ; une adaptation qui
favoriserait le développement de certains circuits cérébraux,
immédiatement utiles pour répondre au stress, au détriment d’autres
(ceux de l’ocytocine et de la vasopressine), utiles plus tard dans la
régulation du comportement social.
«
En effet, les circuits du
cerveau social sont flexibles au cours de la petite enfance ; ils
s’adaptent à la qualité et quantité du soin parental et se figent par la
suite. Un stress pendant cette période pourrait influencer durablement
la mise en place de ces réseaux. Ainsi, l’apparition de troubles du
comportement social chez l’adulte résulterait d’un défaut de
développement des réseaux de l’ocytocine et de la vasopressine. »
C’est cette période critique du développement des « réseaux sociaux
cérébraux » que l’équipe tente de déterminer. Freddy Jeanneteau dessine
les perspectives du projet : «
Notre objectif ultime est de tenter de
restaurer le développement de ces réseaux neuronaux par un traitement
précoce durant la période critique, mais aussi de compenser les lacunes
du réseau à l’âge adulte, pour retrouver un comportement social normal. »