Au sein de l’Institut pour l’avancée des biosciences de Grenoble, l’équipe de Rémy Slama s’est intéressée aux effets à court terme des polluants atmosphériques sur le cycle menstruel. Les scientifiques ont réalisé des dosages hormonaux dans l’urine de 184 femmes n’utilisant pas de contraception hormonale, et les ont mis en relation avec le niveau de pollution de l’air mesuré à leur domicile.
Résultat : chaque augmentation de 10 μg/m3 de la concentration en particules fines dans l’air durant les 30 jours avant le cycle considéré était associée à une augmentation de la durée de la phase folliculaire* d’environ 0,7 jour.
Aucune variation nette de la durée totale du cycle en lien avec la pollution n’a été observée. « Ces résultats sont cohérents avec les données plus fondamentales suggérant que la pollution atmosphérique peut perturber les hormones qui contrôlent le cycle menstruel », détaille Rémy Slama.
Source : Environmental Pollution, février 2020