Concrètement, des électrodes ont été implantées dans l’espace péridural, en dessous de la lésion de la moelle épinière à l’origine de la paralysie, afin de stimuler les nerfs innervant les muscles des jambes. Après plusieurs mois de réglages de la stimulation électrique et de rééducation, ces patients ont pu se tenir debout et marcher avec l’aide d’un seul déambulateur ou de béquilles.
Une nouvelle étude conduite en Suisse, coordonnée par Fabien Wagner qui a rejoint depuis l’Institut des maladies neurodégénératives de Bordeaux, a perfectionné cette technique : elle allie un protocole d’imagerie médicale plus précis pour identifier au mieux les zones d’implantation, des champs d’électrodes plus grands afin de stimuler plus de racines nerveuses et un logiciel pour piloter cette stimulation de façon personnalisée. Ces améliorations ont permis de calibrer la stimulation en à peine quelques jours, contre plus d’un mois auparavant. Et trois patients paraplégiques ont réussi à marcher avec l’aide d’un système de suspension quelques jours à peine après leur implantation.