Un logiciel a été entraîné pour analyser une cinquantaine de caractéristiques morphologiques des tissus du sein et identifier les tumeurs mammaires tout en renseignant leur type et leur grade.
La Haute Autorité de Santé a donné son feu vert sur l’utilisation d’un anticorps monoclonal en prévention de la bronchiolite chez les nourrissons. Il est disponible depuis le 15 septembre 2023. Un vaccin va également être mis sur le marché contre la maladie à destination des personnes âgées. Le point sur les données récentes.
La bronchiolite est une infection respiratoire virale qui touche essentiellement les enfants de moins de 2 ans. Dans la majorité des cas, le virus en cause est le « VRS » pour « virus respiratoire syncitial ». Selon Santé Publique France, la bronchiolite toucherait chaque hiver 30 % des enfants de moins de 2 ans dans l’hexagone.
Comme l’indique le nom de la maladie, le virus provoque une inflammation au niveau des bronchioles, les petits sacs situés à l’extrémité des bronches dans lesquels ont lieu les échanges gazeux entre le sang et les poumons. Cela explique certains symptômes observés, une gêne respiratoire et une toux, qui débutent à la suite d’un rhume. Une fièvre peut-être présente.
Si, pour une très large partie des enfants, cette infection est bénigne et se résout en une dizaine de jours, une partie d’entre eux peut développer une forme sévère de la pathologie nécessitant une hospitalisation. D’après Santé Publique France, 2 à 3 % des nourrissons de moins de 1 an sont touchés par cette forme grave de la pathologie. Moins de 1 % d’entre eux en décèdent. La maladie est très contagieuse, ce qui explique la forte proportion d’enfants touchés : pour l’hiver 2022-2023, on a recensé plus 73 000 passages aux urgences pour bronchiolite, et plus de 26 000 hospitalisations subséquentes toujours selon Santé Publique France.
La bronchiolite touche également les adultes. Elle se manifeste aussi dans la majorité des cas par des symptômes de rhinopharyngite. En revanche, le VRS peut être à l’origine d’infections plus sévères, notamment chez les personnes âgées, qui peuvent nécessiter une hospitalisation. En Europe, le VRS est à l’origine de 250 000 hospitalisations chez les 65 ans et plus, et entraîne 17 000 décès.
La Haute Autorité de Santé a approuvé un médicament, le Beyfortus (nirsevimab), en prévention de la bronchiolite chez le nouveau-né et le nourrisson de moins d’un an. Il s’agit d’un « anticorps monoclonal » : cette molécule agit en se fixant de manière spécifique à la surface du VRS. Elle l’empêche d’entrer dans les cellules, et donc de les infecter. Ce n’est donc pas un vaccin, puisqu’il n’active pas le système immunitaire et ne l’éduque pas à reconnaître et à détruire le virus. Cet anticorps présente une durée d’action longue, durant toute la saison hivernale, ce qui permet de prévenir la bronchiolite en période de pic épidémique. L’injection sera proposée dès la maternité, ou réalisée par la suite en médecine de ville.
Selon un essai clinique visant à montrer l’efficacité de cette approche et mené en Europe sur 8 000 nourrissons, le nirsevimab administré en une dose par voie intramusculaire permet de réduire de 83 % les hospitalisations de nourrissons dues au VRS.
Un vaccin, Arexvy, a récemment été approuvé à destination des 60 ans et plus par l’Agence Européenne du Médicament. Il s’agit d’un vaccin dit « recombinant », basé sur une molécule reproduisant une protéine de surface du VRS. Une fois injectée, cette molécule est reconnue par le système immunitaire, qui, en retour, le gardera en mémoire pour contrer une infection ultérieure. Ce vaccin a montré une protection de 83 % contre les infections VRS pendant au moins 6 mois au cours des essais cliniques réalisés en vue de son autorisation de mise sur le marché.
Ainsi, ces molécules constituent des moyens de protections efficaces contre la bronchiolite auprès des populations les plus sensibles : une véritable avancée en matière de santé publique.
Sources :
Un logiciel a été entraîné pour analyser une cinquantaine de caractéristiques morphologiques des tissus du sein et identifier les tumeurs mammaires tout en renseignant leur type et leur grade.
Une équipe de chercheurs s'est intéressée aux facteurs de risque spécifiques des femmes de développer la maladie.