Claire-Marie Vacher, neurobiologiste à l’université Columbia (New York) détachée de l’Institut des Neurosciences Paris-Saclay, a mis au point un modèle de souris dans lequel il est possible de réduire la production d’ALLO par le placenta. Grâce à ce modèle, les chercheurs ont découvert qu’une insuffisance d’ALLO au cours de la gestation entraînait l’apparition de comportements de type autistique chez les souriceaux mâles, mais pas chez les femelles. Ils ont aussi observé chez ces rongeurs des modifications dans la structure du cervelet, une région du cerveau déjà associée à l’autisme par d’autres études.
Cette étude a enfin démontré que l’injection d’ALLO chez la souris au cours de la gestation permettait de prévenir ces modifications de structures du cervelet et ces comportements autistiques chez les souriceaux mâles. De quoi envisager une nouvelle piste d’intervention thérapeutique chez l’être humain, en cas de naissance prématurée ou de dysfonctionnement du placenta.
Source : Nature Neuroscience, août 2021