Sous la direction d’Asmaa Tazi, l’équipe « Bactéries et périnatalité », codirigée par Claire Poyart, a montré le rôle, dans ces infections, des concentrations élevées d’estradiol et de progestérone, les hormones maternelles qui imprègnent le foetus et le nouveauné durant les premiers mois. Asmaa Tazi précise : « Le streptocoque CC17 pénètre dans le tube digestif du nourrisson par voie orale et utilise une de ses protéines de surface pour franchir la barrière intestinale via des cellules épithéliales spécialisées qui permettent le passage de bactéries ou d’antigènes. Or le taux élevé d’hormones maternelles chez le nouveau-né favorise la formation de ces cellules épithéliales, donc le passage du streptocoque CC17 dans sa circulation sanguine et, en conséquence, la sévérité de la méningite. »