Mis à jour le 23 octobre 2020

Consommer des aliments avec un mauvais classement Nutri-Score est associé à une mortalité accrue

La mauvaise alimentation représente un risque majeur de développement de pathologies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires ou les cancers : ainsi, on estime qu’elle a été responsable de 11 millions de décès dans le monde en 2017. Ce constat a été à l’origine de la création du Nutri-Score, un logo à 5 couleurs présent sur les emballages de produits alimentaires et visant à renseigner le consommateur sur leur qualité nutritionnelle d’après leur contenu en énergie, sucres, acides gras saturés, sodium, protéines, fibres...  Cette classification, adoptée par certains pays de l’Union Européenne, reste optionnelle et repose sur la volonté des industriels.

Des chercheurs se sont intéressés à l’impact sur la mortalité de la consommation d’aliments avec un bon classement Nutri-Score, donc de meilleure qualité nutritionnelle, comparé à un mauvais classement Nutri-Score.

Pour ce faire, ils ont étudié les habitudes alimentaires au sein de la cohorte EPIC qui regroupe 501 594 personnes au sein de 10 pays européens et suivies entre 1992 et 2015. 53 112 participants sont décédés de causes non accidentelles dans la période donnée. Il s’avère que les participants qui consommaient en moyenne plus d’aliments moins bien classés par Nutri-Score présentaient une mortalité accrue, que cela soit au niveau de la mortalité totale, de la mortalité liée au cancer et aux maladies des appareils circulatoires, respiratoires et digestifs.

Ces résultats montrent l’intérêt du Nutri-Score dans le cadre des politiques de santé publique en prévention des maladies chroniques.


Sources : Communiqué de presse Inserm ; Deschasaux M et al. Association between nutritional profiles of foods underlying Nutri-Score front-of pack labels and mortality: EPIC cohort study in 10 European countries.

Avancée obtenue par Mélanie Deschasaux dans l’équipe de « Recherche en épidémiologie nutritionnelle » EREN dirigée par Serge Hercberg et Pilar Galan à l’Hôpital Hôtel Dieu à Paris.
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Somme accordée à Mélanie Deschasaux en 2018 pour une Aide au Retour en France

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