La maladie de Verneuil est une affection chronique de la peau aussi appelée hidradénite ou hidrosadénite suppurée, considérée comme inflammatoire. Elle se caractérise par des boutons ou furoncles très douloureux, qui se développent de façon récurrente au niveau des zones pileuses riches en glandes sudoripares : aisselles, aine, pli interfessier, seins, plus rarement dans la nuque… certaines formes sont accompagnées d’une acné sévère du visage et/ou du tronc. Les abcès peuvent atteindre la taille d’une balle de tennis ou intéresser toute une zone.
La maladie se déclare en général entre 20 et 30 ans, et touche en moyenne trois fois plus de femmes que d’hommes, sans explication génétique ou hormonale actuellement. Cette pathologie n’est pas contagieuse.
Aujourd’hui, les mécanismes de la maladie sont encore mal connus. Parmi les hypothèses formulées, un déficit immunitaire génétique pourrait être responsable d’une prolifération anormale de la flore bactérienne de la peau, avec production de toxines et destruction des tissus, sans que l’hôte soit capable de l’éliminer. L’obésité, le diabète et le tabac pourraient aussi jouer un rôle. Certaines recherches suggèrent également un rôle aggravant des anti-inflammatoires.