Les experts sont unanimes, la mise sur le marché récente aux Etats-Unis de deux immunothérapies ainsi que les résultats positifs d’une 3ème molécule représentent les plus grandes avancées que la clinique ait connu ces 20 dernières années.
« Malgré les nombreux échecs des essais thérapeutiques précédents, les chercheurs ne se sont jamais découragés ! constate Julien Lagarde. Concernant les 2 immunothérapies commercialisées, l’aducanumab et le lecanumab, « leur effet biologique sur les plaques amyloïdes, des lésions cérébrales observées chez les patients, est indiscutable. En revanche, leur efficacité sur les symptômes est plus limitée même si, d’après l’étude publiée récemment, celle du lecanemab semblerait un peu plus convaincante. ». Une demande d’autorisation auprès de l’agence américaine du médicament, la FDA, est en cours pour le donanemab, qui montre également un ralentissement du déclin cognitif et fonctionnel chez les patients.
Les effets secondaires sont fréquents mais le plus souvent asymptomatiques. Il s’agit principalement des ARIA (anomalies d’imagerie liées à l’amyloïde), qui peuvent être de type œdémateux ou hémorragique. Pour les chercheurs il reste à les expliquer en détails et à identifier les patients chez qui ces immunothérapies seront le plus efficaces, en limitant au maximum les risques.
A noter que le lecanemab est soumis à l’Agence Européenne du Médicament.