Mis à jour le 26 novembre 2021

L'impact de l'environnement sur notre santé : notre défi prioritaire

Comment innover pour répondre aux besoins de la recherche et aux attentes de la société face à l’impact de l’environnement sur notre santé ? Un atelier de réflexion, organisé par la FRM le 4 juin 2021, s’est saisi du sujet en associant des acteurs de tous horizons.

Valérie Lemarchandel, directrice scientifique de la Fondation, relate ici cette séance inédite et productive. Entrée dans les coulisses de la FRM.

Qu’est-ce qui a motivé l’organisation de cet atelier ?

Valérie Lemarchandel : L’impact de l’environnement sur la santé est un enjeu de santé publique, de recherche, mais aussi un enjeu économique et social. Aussi la FRM en a-t-elle fait l’un de ses axes prioritaires en 2019, avec un appel à projets en 2020, renouvelé par la suite en 2021 et dédié à l’étude des mécanismes selon lesquels les facteurs environnementaux participent aux processus pathologiques.
La majorité des projets présentés dans le cadre de ces premiers appels à projets portent sur des facteurs chimiques (pollution de l’air, de l’eau, etc.), mais peu sur des facteurs physiques (comme le bruit ou les ondes), psychologiques, sociaux ou encore économiques. Avant d’envisager une nouvelle action, nous avons jugé nécessaire de repenser les ambitions de cet axe prioritaire.

1,4 million

C'est le nombre de décès annuels dus à des facteurs de risque environnementaux en Europe.1

Comment a été conçu cet atelier de réflexion ?

V. L. : Nous avons réuni, durant une demi-journée, une dizaine de personnalités très diverses : des chercheurs experts, un médecin interniste, une représentante de la politique publique, un sociologue, une économiste de la santé, des représentants de nos partenaires Danone et BNP Paribas et des administrateurs de la FRM en tant que citoyens. L’idée ? Faire appel à l’intelligence collective, croiser les visions et les expériences et faire émerger de nouvelles idées pour l’avenir de notre axe prioritaire, en mode « remue-méninges ».

Valérie Lemarchandel, Directrice scientifique de la FRM

La FRM a un rôle important à jouer pour orienter les politiques publiques en matière d’environnement et de santé.

Valérie Lemarchandel Directrice scientifique de la FRM

Les résultats ont-ils été à la hauteur des enjeux ?

V. L. : Absolument, et même au-delà ! Les échanges ont été extrêmement nourris par les points de vue différents et les idées ont fusé : inégalités face aux expositions, lien entre santé mentale et environnement, stress et santé, aménagement du territoire et santé, exposition aux écrans, aux résidus d’antibiotiques, création d’un « toxiscore », etc. Dans un second temps, nous avons réfléchi concrètement au mode de soutien que devrait apporter la FRM pour répondre à ces interrogations.

Quelles sont maintenant les étapes pour mettre en œuvre ces idées ?

V. L. : La restitution de cet atelier sera faite au Comité de la recherche d’ici fin 2021. Elle alimentera ses réflexions sur le positionnement de la FRM vis-à-vis de cette thématique majeure. D’ores et déjà, nous savons qu’il faudra encore plus d’interdisciplinarité en impliquant des équipes dans le champ socio-économique, voire, pourquoi pas, des urbanistes. Dans les années qui viennent, la FRM a l’ambition d’éclairer le grand public et les décideurs sur les effets de l’environnement sur notre santé et celle des générations à venir.
Elle a un rôle important à jouer pour orienter les politiques publiques en la matière.


1 Source : Organisation mondiale de la Santé (OMS), Inégalités en matière d'environnement et de santé en Europe. Deuxième rapport d'évaluation (2019)

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