Mis à jour le 10 avril 2020

La FRM vient de débloquer 460.000€

pour soutenir 4 projets cliniques prometteurs, à fort impact avec des espérances de retombées à très court terme.
Découvrez ces 4 projets
#corimuno-sari

CORIMUNO-19

L'objectif général de la vaste étude CORIMUNO-19 est d’identifier les traitements qui présentent le rapport bénéfice/risque le plus favorable chez des patients adultes hospitalisés en raison d’une pneumopathie à COVID-19. Les patients COVID-19 inclus dans l’étude sont atteints soit d’une pneumonie modérée ou sévère, soit d’une pneumonie critique nécessitant une ventilation mécanique.

Les médicaments testés dans l’étude CORIMUNO-19 sont notamment des immunomodulateurs, des traitements qui visent à contrecarrer les effets délétères des orages cytokiniques, ces réactions inflammatoires fulgurantes à l’origine de complications sévères et qui peuvent mener dans le pire des cas au décès du patient.

Les premiers essais ont débuté le 27 mars 2020, et 10 molécules devraient être évaluées dans un premier temps. Les deux premières molécules testées sont deux anticorps monoclonaux qui bloquent le récepteur de l’interleukine 6, une molécule impliquée dans l’inflammation : le sarilumab (essai CORIMUNO-SARI) et le tocilizumab (essai CORIMUNO-TOCI).

La FRM intervient en support de l’ensemble des essais thérapeutiques, en finançant des analyses biologiques et immunologiques chez les patients inclus dans l’étude. Ces examens permettront d’évaluer la réponse au traitement en fonction du profil des patients, afin d’aider les recommandations thérapeutiques et de mieux définir les essais cliniques à venir.

Les porteurs de projets :

  • Pr Pierre-Louis THARAUX, Directeur de Recherche, membre du comité de coordination de l’essai CORIMUNO-19,  Centre de Recherche Cardiovasculaire de Paris, PARCC- Inserm UMR970, Hôpital Européen Georges Pompidou, AP-HP, Université de Paris
  • Pr Olivier HERMINE, Service d’Hématologie adulte, Hôpital Necker Enfants Malades, Paris

#coviplasm
#coriplasm

CORIPLASM

Cet essai va permettre de tester l’efficacité de l’injection de plasma de patients guéris du COVID-19 à des patients hospitalisés mais non ventilés. Le plasma de patients guéris contient des anticorps développés par leur organisme et dirigés contre le virus en cause, le SARS-Cov-2. Transfusé à des malades, ce plasma pourrait leur conférer une immunité et les aider à lutter contre le COVID-19.

Le plasma sera collecté par l’Etablissement français du sang (EFS) auprès d’anciens patients convalescents.

Cette approche thérapeutique pourrait d’une part éviter à des patients hospitalisés avec une expression légère à modérée de COVID-19 d'être ventilés dans des unités de soins d'urgence actuellement saturées, et d’autre part réduire la mortalité globale due au COVID-19.

La FRM s'engage également dans l'évaluation fondamentale des résultats de l'étude CORIPLASM à travers des études ancillaires (annexes), ainsi que dans une extension du protocole chez les patients en réanimation (étude CORIPLASMIC).

Les porteurs de projets :

  • Pr Karine LACOMBE, AP-HP St Antoine, Sorbonne Université, Paris
  • Pr Pierre TIBERGHIEN, Etablissement Français du Sang, La Plaine St Denis/ UMR1098 INSERM/Université de Franche Comté
#sars-cov-2

Étude de la prévalence du SARS-CoV-2 dans la population des donneurs de sang

La FRM participe, aux côtés de l’Agence Nationale de la Recherche, à un travail de recherche utilisant des tests sérologiques afin d’estimer dans des populations de donneurs de sang ceux ayant été en contact avec le virus SARS-CoV-2.

Les objectifs de ces études sont notamment :

  1. de comparer les performances de différents tests sérologiques pour identifier le plus efficace et accompagner au mieux la sortie de confinement ;
  2. d’aider à la détection et à la sélection d’anciens malades guéris du COVID-19, dont le plasma est riche en anticorps contre le SARS-Cov-2 et pourrait être utilisé dans des essais cliniques ;
  3. d’estimer la proportion de formes asymptomatiques de l’infection COVID-19 dans la population adulte ;
  4. de contribuer à l’estimation du niveau d’immunité dans la population.

Les prélèvements sanguins seront collectés par l’Etablissement français du sang, dans des zones d’intérêt épidémiologique et à différents temps au décours de l’épidémie. Les zones d’intérêt sont de deux natures : celles caractérisées en mars 2020 par une activité épidémiologique importante et évolutive (ex : département de l’Oise, du Haut Rhin, région parisienne) et celle où la situation est moins prégnante et où il paraît intéressant de s’assurer qu’il n’existe pas un mode de diffusion différent (ex : le Sud-Ouest) et d’évaluer l’effet du confinement sur la dynamique épidémique dans ces zones.

Les données qui seront recueillies dans ces études sont fortement sollicitées par les autorités sanitaires pour étudier les scénarios de sortie de confinement.

A moyen et long termes, la poursuite des mêmes tests de sérologie permettra d’informer les autorités sanitaires des évolutions épidémiologiques, de réaliser un suivi dans le temps des taux de séroprévalence dans des zones affectées pour permettre une modélisation de l’épidémie.

Les porteurs de projets :

  • Dr Pierre GALLIAN, Etablissement Français du Sang, La Plaine St Denis
  • Pr Xavier De LAMBALLERIE, UMR 1027 INSERM/IHU Méditerranée Infection / Aix-Marseille Université

#sapris

Projet SAPRIS

SAPRIS est une vaste étude menée en population générale pour appréhender les principaux enjeux épidémiologiques et sociaux de l’épidémie COVID-19 et les mesures prises pour la combattre.

La FRM attribue un financement pour la réalisation urgente de collections biologiques et analyses sérologiques répétées qui permettront de caractériser le statut immunitaire des participants des cohortes.

Les objectifs de la constitution de ces collections biologiques sont notamment : d’estimer l’incidence de l’infection en population générale et de caractériser la fraction immunisée de la population ; d’estimer l’impact individuel et collectif des mesures de confinement et autres mesures barrières sur le risque de séroconversion (apparition des anticorps dans l’organisme suite à l’infection) ; d’estimer la fraction des infections asymptomatiques.

Dans le projet SAPRIS, seront notamment étudiés : l’incidence des symptômes du COVID-19 et d’autres problèmes de santé, le recours ou le renoncement aux soins pour toute pathologie, la compréhension et le respect des mesures de prévention et de confinement, la perception du risque pour soi-même et en général, les effets des mesures de prévention et de confinement sur la vie quotidienne, les relations sociales et le travail, ainsi que la prise en charge des enfants. L’analyse des inégalités sociales sera l’axe transversal majeur.

La force principale de ce projet est d’associer et de s’appuyer sur quatre grandes cohortes nationales généralistes (non spécifiques d’une pathologie particulière) totalisant plus de 500 000 personnes suivies depuis des années, dont 200 000 personnes le sont actuellement par internet.

Les porteurs de projets :

  • Pr Fabrice CARRAT, Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de santé publique, Hôpital Pitié Salpêtrière, Paris
  • Dr Nathalie BAJOS, Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux, sciences sociales, politique et santé, Campus Condorcet, Aubervilliers.

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