Mis à jour le 30 mars 2021

Cocaïne : génétique et dépendance

Des mutations génétiques seraient impliquées dans différents aspects de l’addiction à la cocaïne.

Des chercheurs de l’Institut Pasteur, du CNRS, de l’Inserm et de l’AP-HP ont étudié les gènes des récepteurs nicotiniques1 présents dans le cerveau et activés par la cocaïne. Ils ont ainsi découvert qu’une mutation dite 5SNP agit sur la phase précoce du cycle de l’addiction : chez les personnes qui en sont porteuses, la transition entre la première prise de cocaïne et l’apparition de signes de dépendance est généralement plus lente.

Cette mutation protégerait en quelque sorte contre le risque d’addiction. Environ 37 % des Européens et jusqu’à 43 % de la population au Moyen-Orient seraient porteurs de cette mutation 5SNP. À l’inverse, une autre mutation est associée à une rechute plus rapide après sevrage. Ces travaux permettent d’envisager de nouvelles pistes de traitements contre la dépendance à la cocaïne. Rappelons qu’aujourd’hui elle est considérée comme une maladie chronique à fort taux de rechute et qu’il n’existe aucun traitement efficace.


Source : Progress in Neurobiology, août 2020

#lexique

Récepteurs nicotiniques : situés dans la membrane de certains neurones, ils modulent diverses fonctions du système nerveux central. Ils sont activés par un neurotransmetteur appelé acétylcholine, mais aussi par la nicotine ou par la cocaïne.

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