Au Centre interdisciplinaire de recherche en biologie (Paris), Nathalie Rouach et ses collègues se sont intéressés au rôle joué par les astrocytes dans ce mécanisme. Ces cellules, dont on a longtemps cru qu’elles n’étaient là que pour soutenir les neurones, jouent en effet un rôle crucial dans la fermeture de la période d’extrême plasticité cérébrale qui suit la naissance.
En greffant des astrocytes immatures dans le cerveau de souris adultes, les chercheurs ont réussi à réinstaurer une intense plasticité neuronale et à identifier la voie moléculaire impliquée. Cette approche ciblant les astrocytes « constitue un moyen plus accessible d’intervenir sur le cerveau, souligne Nathalie Rouach, car ces cellules sont moins fragiles que les neurones » et plus faciles à manipuler.
Elle pourrait ainsi constituer une voie thérapeutique intéressante pour favoriser par exemple la réadaptation après une lésion cérébrale chez l’adulte ou pallier les dysfonctionnements du cerveau suite à des troubles neurodéveloppementaux.