Mis à jour le 7 juillet 2020

Alcool et tabac : la génétique fait le lien

Dans la population française, tabagisme et alcoolisme sont fortement associés. Les chercheurs s‘interrogent depuis longtemps sur l’origine de cette codépendance.

Une équipe de scientifiques vient de montrer, chez le rat, qu’une mutation connue pour doubler le risque de dépendance au tabac chez l’humain favorise également  l’appétence pour l’alcool. Morgane Besson, chercheuse dans le laboratoire « Neurobiologie intégrative des systèmes cholinergiques », dirigé par Uwe Maskos à l’Institut Pasteur, retrace l’historique des travaux : « Les études menées par différentes équipes chez l’Homme pour comprendre le lien entre ces deux addictions n’étaient pas concordantes ; nous avons donc choisi de travailler sur un modèle, des rats porteurs de cette fameuse mutation.

Nous les avons soumis à ce que l’on appelle un protocole d’auto-administration d’alcool : dans le cadre de ce type de protocole, les rats sont libres de consommer (ou non) une substance en appuyant sur un levier. Nous avons observé que les rats porteurs de la mutation présentaient à la fois une appétence pour l’alcool plus marquée et une intensité de rechute accrue après abstinence par rapport aux rats témoins. » Outre son impact sur la dépendance à la nicotine sur le cerveau, cette mutation augmenterait donc le risque de dépendance à l’alcool. Ces résultats demandent encore à être confirmés chez l’Homme.

Source : Neuropsychopharmacology, juillet 2019

VOS DONS
EN ACTION


300 000 €


Financement attribué en 2014 au projet d’Uwe Maskos.

Les cookies permettent d’améliorer la diffusion de nos informations, de mieux gérer vos centres d’intérêt, d’établir des statistiques et d’évaluer les performances du site. En poursuivant votre navigation, vous en acceptez l’utilisation. Pour plus d’informations ou vous opposer à cette utilisation, rendez-vous sur cliquez ici.