Mis à jour le 3 juin 2019

Les adolescents fument-ils plus ou moins qu’avant ?

D’après la dernière enquête de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) réalisée sur plus de 46 000 adolescents âgés de 17 ans, ces derniers fument de moins en moins !


Si en 2017, près de 6 adolescents sur 10 ont déjà expérimenté le tabac, soit 59 % d’entre eux, c’est 9 points de moins qu’en 2014 et 18 points en moins qu’en 2000 (environ 77 %). De plus, l’âge de la première cigarette recule par rapport à la dernière enquête de 2014, pour s’établir en moyenne à 14,4 ans quel que soit le sexe. Enfin, l’usage quotidien du tabac chez les jeunes est lui aussi en recul : en 2017, un quart des adolescents interrogés fument chaque jour, alors qu’ils étaient près d’un tiers en 2014.


Comment expliquer ces chiffres en nette diminution ? Même si, d’après l’OFDT, cela reste complexe à analyser, quelques pistes explicatives sont proposées. Le rapport pointe notamment un changement des modes de vie des nouvelles générations, qui pousserait « les jeunes à délaisser les substances psychoactives au profit du temps passé devant les écrans ». D’autre part, et c’est une bonne nouvelle, les messages de prévention semblent également avoir un effet puisque pendant les entretiens accordés lors d’une autre étude de l’OFDT, les jeunes interrogés se sont exprimés sur « la forte dégradation de l’image du tabac ». Les images chocs et les paquets neutres ont probablement un impact fort sur les plus jeunes. Enfin, la hausse des prix est une arme tout aussi redoutable : le paquet devrait passer à 10 € en novembre 2020. Il était en moyenne de 5 € en 2005. Malgré ces résultats encourageants, l’OFDT alerte sur le fait qu’un jeune sur deux a déjà testé la cigarette électronique, sans forcément en devenir adepte. L’année dernière, des chercheurs de l’université de Californie ont montré qu’Outre-Atlantique au moins, les ados non-fumeurs qui vapotent sont deux à trois fois plus enclins à fumer des cigarettes que ceux qui n’ont jamais essayé l’e-cigarette. En cause, la dépendance à la nicotine que peut induire la cigarette électronique, ainsi que l’habitude liée au geste (porter un objet à la bouche et inhaler un produit contenant de la nicotine).


Avec l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies.

En France, la vente de tabac est interdite aux moins de 18 ans. Cependant, d’après la dernière étude de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), les adolescents n’ont aucune difficulté à acheter leurs cigarettes chez un buraliste : en 2017, 94,5 % des mineurs fumeurs quotidiens le faisaient régulièrement, la très grande majorité d’entre eux déclarant n’avoir en outre jamais eu besoin de justifier de leur âge.

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