Quelles sont les maladies qui provoquent un dysfonctionnement du système nerveux et plus particulièrement du cerveau ? Pour simplifier, certaines intéressent le cortex cérébral (maladie d’Alzheimer, démence fronto-temporale), d’autres les noyaux gris centraux (maladie de Parkinson, maladie de Huntington), d’autres enfin le cervelet (ataxie cérébelleuse), la moelle épinière (sclérose latérale amyotrophique (SLA)), et les nerfs périphériques (maladie de Charcot–Marie–Tooth). Certaines de ces maladies sont communes aux autres organes du corps : les tumeurs, les abcès, les accidents vasculaires… Les autres, propres au cerveau, sont les maladies neurodégénératives, à l’origine d’un vieillissement prématuré de certains circuits de neurones. Au cours d’une maladie neurodégénérative, la souffrance neuronale est sélective, intéressant des populations réduites de neurones ; elle est aussi plus rapide que dans le vieillissement normal.
A priori, la distinction entre vieillissement normal et maladie neurodégénérative est aisée, avec donc des causes, des stigmates histo-pathologiques spécifiques, des mécanismes moléculaires différents.
En pratique, hormis les cas évidents (par exemple maladies d’Alzheimer ou maladies de Parkinson familiales), cette distinction n’est pas toujours claire.
C’est ainsi que les signes histologiques de ces maladies sont observés, certes a minima et dans des aires cérébrales différentes, chez les personnes très âgées. De plus, les tableaux cliniques et l’évolutivité de ces affections sont variables d’un sujet à l’autre, avec probablement des mécanismes différents pour chacun des sous-types de ces maladies.
L’abondance et la qualité des recherches actuelles permettent, cependant, déjà de reconnaître les diverses mutations et autres anomalies moléculaires responsables de ces différents phénotypes de maladie neurodégénérative. Comment ?